Le coup de starter sera donné aujourd’hui pour les épreuves du Brevet d’enseignement moyen qui concerne près de 600 000 candidats. Les chiffres officiels indiquent que 599 846 élèves passeront les épreuves du BEM qui débutent aujourd’hui et dureront trois jours. Les épreuves, dont les résultats seront diffusés le 18 juin, concernent 11 matières, dont tamazight, faisant de cet examen «une session trop chargée», estime Nabil Ferguenis du Satef. L’examen comporte 4 matières essentielles avec des coefficients élevés et le reste s’étale sur des épreuves d’une heure chacune. Un appel est d’ailleurs lancé pour l’allégement de cet examen en ne gardant que les matières essentielles et en prenant en compte l’évaluation continue pour les matières secondaires, préconise M. Ferguenis. Actuellement, pour accéder en 1re année secondaire, la moyenne du passage est obtenue en additionnant la moyenne du BEM et celle de l’année scolaire, le tout divisé en deux. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Education nationale, 595 865 candidats sont inscrits pour cette session, soit 5,9% de plus qu’en 2017. Les filles représentent 52,45% des candidats, répartis sur 2324 centres d’examen. L’encadrement de cette session compte 161 408 fonctionnaires et travailleurs. Le ministère de l’Education, qui a renforcé son dispositif antifraude depuis quelques années, a interdit, pour la session de 2018, l’accès aux délégations officielles des directions de l’éducation et autres responsables aux salles d’examen pour l’ouverture des enveloppes contenant les sujets. Dans une publication sur ses comptes sociaux (Facebook et Tweeter), la ministre de l’Education a écrit : «Le lancement des examens scolaires nationaux enregistre des visites officielles aux centres d’examen pour superviser l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves et donner le coup d’envoi, allant parfois jusqu’à l’inspection des classes, ce qui déstabilise les candidats et suscite un climat défavorable à un bon début de l’épreuve.» La ministre précise d’ailleurs que «de telles situations sont à même de détourner l’attention du chef du centre, au moment où il a le plus besoin d’être le plus concentré possible et sa vigilance sur les sujets conformément aux strictes exigences du guide de gestion du centre d’examen». Cette année encore, tolérance zéro pour tout retard après le début des épreuves. Une mesure qui s’ajoute à la mise en place des brouilleurs de réseau, d’interdiction des appareils de communication ou encore d’accès des véhicules à l’intérieur des centres d’examen. Depuis quelque temps, on assiste au phénomène de la diffusion des sujets quelques minutes seulement après le début des épreuves, ce qui suppose que des personnes en contact avec les candidats réussissent, malgré le dispositif draconien, à garder leurs appareils numériques connectés sur les réseaux sociaux. Le Cnapeste, dont les représentants se sont prononcés sur cette question à travers El Watan, estime que la diffusion de ce document n’est pas l’œuvre des enseignants chargés de surveiller les épreuves, mais des parties proches des centres de distribution et d’acheminement des sujets. Ce syndicat a appelé la tutelle à plus de vigilance pour éviter la réédition du scénario du bac 2016 qui a vu la diffusion sur les réseaux sociaux des sujets avant le début des épreuves et qui a nécessité l’organisation d’une deuxième session.
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