lundi 15 juin 2015

Le passeport prêt en sept jours

Le délai de délivrance du passeport biométrique ne dépassera pas sept jours. «Sans les fautes constatées lors de l’enrôlement, le délai pour la confection d’un passeport biométrique est désormais d’une semaine», a assuré, hier, le directeur du Centre national des titres et documents sécurisés de Dar El Beïda (Alger), où s’est rendu en visite de travail le ministre de l’Intérieur, Nourredine Bedoui.
«Le grand rush qui a suivi l’annonce du montant de la vignette de 6000 DA est terminé. Les choses sont plus ou moins normalisées», a assuré Mohamed Talbi, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, hier, en marge de la rencontre nationale organisée sous le thème «Modernisation de l’administration locale».

Nouveauté annoncée : il sera désormais possible aux demandeurs de «suivre la traçabilité» (du dépôt jusqu’à la délivrance) du dossier à travers un site (http://ift.tt/1IeFIpl). M. Talbi reconnaît, néanmoins, certaines difficultés et pointe du doigt des «parasites» qui mènent la vie dure aux administrés : «Beaucoup de choses sont à parfaire.

Des parasites qui nous empêchent d’aller vers la qualité. Nous allons les combattre. Il faut dénoncer les comportements négatifs.»  Et de remarquer que le retard, constaté particulièrement à l’intérieur du pays, est dû surtout aux mauvaises données lors de l’enrôlement (empreintes, photo). Sans en préciser les modalités, M. Talbi explique que la «priorité» sera donnée aux émigrés.

Quelque 5,6 millions de passeports biométriques ont été délivrés, à raison de 20 000 à 25 000 documents par jour. En plus du centre d’Alger, le ministère de l’Intérieur prévoit la réalisation d’un second centre biométrique à Laghouat, dont le taux d’achèvement est à 90%, assure-t-on. Des équipements ont été acquis et des ingénieurs recrutés pour renforcer la cadence de délivrance des passeports qui seront «renouvelables» même au-delà du 24 novembre 2015, date à laquelle les anciens passeports ne seront plus valables.

S’agissant de la carte d’identité biométrique, le ministre de l’Intérieur a rappelé le caractère «souverain» du document. «La carte d’identité biométrique nécessite la mise en place de mesures de sécurité et de techniques particulières.

Ce document doit être livré dans les plus brefs délais», a-t-il indiqué. M. Talbi a précisé que la tutelle vise à «algérianiser» cette carte qui aura une esthétique locale. «Nous sommes en phase d’acquisition des machines pour commencer le processus. La carte d’identité biométrique comportera deux puces ; une contiendra l’identité de l’individu (nom, prénom, lieu de naissance, etc.), la seconde permettra d’avoir d’autres prestations. On va le faire avec les douanes, la santé, et avec tous les secteurs qui offrent des prestations aux citoyens», relève-t-il.

Plus de certificat de capacité

Les participants à la journée sur la modernisation ont rappelé les acquis du secteur tels que la numérisation du registre d’état civil. «Un extrait de naissance est délivré dans n’importe quelle APC du territoire national (…) Il y aura à l’avenir une banque de données centrale pour le permis de conduire. Il sera possible de se faire délivrer ce document dans n’importe quelle daïra.

Une banque de données sur les infractions au code de la route sera également mise en place. Grâce à elle, il sera possible d’aller vers le permis à points. Les gens n’auront plus besoin de demander un certificat de capacité», promet le directeur des libertés, chargé de recueillir les propositions des DRAG et autres directeurs des transmissions des wilayas. Le processus de généralisation du numéro d’identification national (NIN) est encore long : «Le numéro d’identification national est délivré à chaque citoyen détenteur d’un passeport biométrique. Plus les gens demandent un passeport, plus nous aurons la possibilité de leur affecter ce numéro.»

Les participants à la rencontre d’hier ont rappelé les écueils rencontrés dans la modernisation de l’administration : inadéquation de la pratique locale avec la réglementation (45 documents non exigés par les textes), retard imputé à Algérie Télécom dans l’opération de raccordement des administrations à la fibre optique, personnel sous-qualifié et précarisé, absence de consommables, etc.   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire