lundi 30 avril 2018

Djellab au forum de la Radio : droit de douane sur les produits finis importés

Un  nouveau droit de douane va être imposé  sur les produits finis importés, a annoncé le ministre du Commerce ce lundi au Forum de la Radio, précision que cette décision sera appliquée à partir du mois de juin prochain. Intervenant au forum, le Ministre a précisé que durant le premier trimestre de 2018, le déficit de la balance commerciale  a chuté de700 à 490 millions de dollars . Said Djellab a également listé lors de son intervention  un nombre de produits interdits  permettant à l’Algérie de réaliser une économie de devises de 17 milliards de dollars en 2016 Il a par ailleurs assuré les ménages que les produits  les plus utilisés durant la période du Ramadhan, commenceront à être disponible à des prix abordables sur les marchés solidaires quelques jours avant cet événement sacré.


La Radio algérienne et l'ENTV remportent plusieurs prix au festival de l'ASBU à Tunis

La Radio Algérienne s’est illustré, de fort belle manière, au Festival annuel de la télévision et de la radio, organisé par l'Union de radiodiffusion des Etats arabes (ASBU) à Tunis, en décrochant 2 prix samedi et dimanche derniers. Le Directeur général de Radio Algérienne, Chaâbane Lounakel, a reçus samedi, le premier prix du concours des échanges des programmes radiophoniques pour l'année 2018 à travers le MENOS (mécanisme pour l`échange radiophonique et télévisuel arabe). La Radio nationale a également remporté, dimanche, un 2ème prix, décroché par la station régionale de Tlemcen, dans la catégorie des émissions pour handicapés. De son côté, la Télévision algérienne, représentée par son Directeur général, Tewfik Kheladi, a décroché 3 prix, grâce à « Studio Seghar », « Bin El bareh oua el Youm » et un documentaire sur la céramique et la poterie. L’ENTV a également décroché le 2ème prix dans la catégorie des programmes documentaires historiques avec le reportage « Soukhour El hadhara ». Les distinctions décrochées par la Radio et la Télévision Algériennes à l’ASBU démontrent la forte présence des médias lourds algériens dans les festivals et concours des programmes audiovisuels arabes, et ce, malgré la forte concurrence des chaînes saoudiennes et égyptiennes.  Il convient de rappeler que le ministre de la Communication, Djamel Kaouane a visité le stand de l'ASBU où des exposés lui ont été  présentés sur les différentes missions de cette organisation panarabe, notamment les volets académique, technologique et organisationnel. Il a fait par la suite des haltes au niveau de l'espace saoudien, qui est l'invité d'honneur de cet évènement, et au niveau du stand palestinien où un exposé sur les avancées technologiques de ce pays en matière de radiodiffusion ainsi que sur sa toute récente intégration au programme MENOS. Au niveau du stand de l'entreprise publique de télévision (EPTV), le ministre s'est longuement entretenu avec la délégation algérienne sur les enjeux et défis du service public audiovisuel algérien. Dans une déclaration à la presse, M. Kaouane a mis en avant la participation algérienne à la 19e session du Festival arabe des radios et télévisions, se réjouissant de la place "méritée" de la radio et de la télévision algériennes qui ont reçu respectivement, lors d'une cérémonie de remise des prix, le premier et le deuxième prix des échanges de programmes interarabes    


La Radio algérienne et l'ENTV remportent plusieurs prix au festival de l'ASBU à Tunis

La Radio Algérienne s’est illustré, de fort belle manière, au Festival annuel de la télévision et de la radio, organisé par l'Union de radiodiffusion des Etats arabes (ASBU) à Tunis, en décrochant 2 prix samedi et dimanche derniers. Le Directeur général de Radio Algérienne, Chaâbane Lounakel, a reçus samedi, le premier prix du concours des échanges des programmes radiophoniques pour l'année 2018 à travers le MENOS (mécanisme pour l`échange radiophonique et télévisuel arabe). La Radio nationale a également remporté, dimanche, un 2ème prix, décroché par la station régionale de Tlemcen, dans la catégorie des émissions pour handicapés. De son côté, la Télévision algérienne, représentée par son Directeur général, Tewfik Kheladi, a décroché 3 prix, grâce à « Studio Seghar », « Bin El bareh oua el Youm » et un documentaire sur la céramique et la poterie. L’ENTV a également décroché le 2ème prix dans la catégorie des programmes documentaires historiques avec le reportage « Soukhour El hadhara ». Les distinctions décrochées par la Radio et la Télévision Algériennes à l’ASBU démontrent la forte présence des médias lourds algériens dans les festivals et concours des programmes audiovisuels arabes, et ce, malgré la forte concurrence des chaînes saoudiennes et égyptiennes.  Il convient de rappeler que le ministre de la Communication, Djamel Kaouane a visité le stand de l'ASBU où des exposés lui ont été  présentés sur les différentes missions de cette organisation panarabe, notamment les volets académique, technologique et organisationnel. Il a fait par la suite des haltes au niveau de l'espace saoudien, qui est l'invité d'honneur de cet évènement, et au niveau du stand palestinien où un exposé sur les avancées technologiques de ce pays en matière de radiodiffusion ainsi que sur sa toute récente intégration au programme MENOS. Au niveau du stand de l'entreprise publique de télévision (EPTV), le ministre s'est longuement entretenu avec la délégation algérienne sur les enjeux et défis du service public audiovisuel algérien. Dans une déclaration à la presse, M. Kaouane a mis en avant la participation algérienne à la 19e session du Festival arabe des radios et télévisions, se réjouissant de la place "méritée" de la radio et de la télévision algériennes qui ont reçu respectivement, lors d'une cérémonie de remise des prix, le premier et le deuxième prix des échanges de programmes interarabes    


Menace sur les acquis sociaux

Consacrée aux travailleurs, la journée du 1er Mai est une occasion pour faire une halte et un bilan des acquis sociaux, menacés par un projet de loi portant code du travail, qui  confirme la régression en matière de protection des travailleurs et des libertés syndicales. Depuis sa première mouture en 2014, puis sa deuxième en 2015, ce projet de loi de quelque 670 articles a été totalement rejeté aussi bien par les syndicats autonomes que par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), parce qu’il ouvre la voie à l’emploi précaire, renforce les prérogatives du patronat et diminue considérablement les droits des employés. Au mois de février dernier, le gouvernement, par la voix du ministre du Travail, Mourad Zemali, rassurait les syndicats en appelant à «un dialogue social» sur la question, sans pour autant aller jusqu’au bout de ses promesses, au moment où l’Intersyndicale, fortement opposée à ce projet de loi, finalisait son «livre de propositions» à remettre aux pouvoirs publics. Pour ce regroupement de syndicats autonomes, le projet de code du travail est «un ensemble de restrictions du droit syndical et un élargissement des emplois précaires à travers la mise en place des contrats à durée déterminée, le travail de sous-traitance...» Président du Snpsp (Syndicat national des praticiens de santé publique) et membre de l’Intersyndicale, Lyes Merabet affirme que le projet de loi «n’est en réalité qu’une série d’articles assurant la protection du patronat. Le secteur privé a de tout temps été réfractaire à l’exercice syndical ; il n’y a qu’à voir les statistiques de la représentation syndicale dans le secteur économique pour se rendre compte de cette réalité. Si dans la première mouture de ce texte, cette protection de l’employeur n’était pas visible, dans la seconde, elle est bien claire. La relation de travail qui était collective sera, grâce à ce projet de loi, individuelle, alors que le volume de travail, les congés, les repos, etc., seront fixés par l’employeur, comme le travail des enfants sera permis dès 6 ans, dans le cadre artistique par exemple. C’est carrément une régression totale des droits des travailleurs». Pour M. Merabet, «cette tendance, qui n’est pas propre à l’Algérie, est le fruit de la pression exercée par le patronat et des lobbys financiers». Le syndicaliste constate aujourd’hui, après un combat qui dure depuis plus d’une année, que «c’est la confusion la plus totale entre le gouvernement et son ministre du Travail. Il y a une année, nous avons rencontré l’ex-ministre, qui nous a présenté son inspecteur général, en tant qu’interlocuteur pour discuter de ce projet de loi. Mais, il est parti, tout comme son inspecteur général, et son successeur n’a pas pris la peine de poursuivre la démarche qui a été mise au placard». M. Merabet regrette que l’Exécutif «se mette en position d’attente, ponctuée par un tâtonnement du terrain, pour tester la réactivité du front social. Il y a des situations synonymes de crise, qu’il faut prévenir à travers le dialogue et la concertation. Mais ce n’est pas le cas, et je pense que le gouvernement a profité de ce répit pour passer au peigne fin la liste des organisations syndicales, dont certaines ont été exclues, alors qu’elles se sont conformées totalement à la loi».  Pour sa part, Amar Takdjout, secrétaire général de l’Union de la wilaya d’Alger et de la fédération de textile, de l’Ugta, explique que la première mouture de ce projet de loi a été distribuée à toutes les fédérations de la centrale syndicale, pour une large discussion sur son contenu. «Une commission a été chargée de faire des propositions, mais une année après, il y a eu une deuxième mouture du projet de loi qui comporte des articles très contestés qui fragilisent davantage le monde du travail, à travers un embrigadement de l’action syndicale et les restrictions du droit des travailleurs. La généralisation des contrats à durée déterminée et le travail temporaire sont totalement contraires au droit syndical. Ce système de flexibilité du travail est en porte-à- faux avec les acquis sociaux. C’est un nivellement par le bas, pour adapter les lois à l’économie de l’informel. On a instauré une législation de l’informel à celui qui ne respecte pas la réglementation, ne paie pas ses impôts et ses cotisations, etc. Nous constatons que le patronat a pris la part du lion dans ce projet de loi.»  Pour expliquer pourquoi un tel projet de loi, M. Takdjout n’exclut aucune thèse, mais fait remarquer que l’Union européenne, par exemple, a fait le forcing pour que la législation du travail soit en faveur des IDE. De ce fait, il préconise un débat plus large sur la question, y compris au sein même de l’Ugta. «Les syndicats autonomes ont réagi, certes, mais beaucoup ont préféré attendre probablement après 2019. Les contestations sociales autour de la loi sur la retraite ont donné à réfléchir. Peut-être que pour le gouvernement, il n’est pas judicieux de remettre le feu à la paille en ce moment. Après 2019, il y aura une plus grande visibilité et une ligne de conduite.» Le représentant de l’Ugta estime qu’il faudra «créer une alternative, engager des discussions pour trouver les moyens d’opérer une profonde réflexion pour une vraie réforme du code du travail pour le rendre plus favorable aux travailleurs. Il n’y a pas d’économie forte sans protection de l’emploi. L’Algérie n’est ni l’Allemagne ni la France, pour copier leurs lois. Ce projet de loi est incohérent. Il ne protège ni l’emploi ni les employés. C’est un texte explosif qui risque d’enflammer le front social». Une conclusion qui met à nu les déclarations du ministre du Travail qui, il y a quelques semaines, le présentait comme «une autre garantie pour la protection des droits syndicaux et des travailleurs».  

«L’empreinte du patronat est dans chacune des pages du projet de code du travail»

Ancien cadre du syndicat des pétroliers, Noureddine Bouderba présente le projet de loi portant code du travail comme une grave menace sur les droits syndicaux et la protection de l’emploi. - Après l’adoption controversée de la loi sur la retraite, les travailleurs devront affronter un autre projet de loi portant code du travail et qui, selon les syndicats, est un costume fait sur mesure pour le patronat. Est-ce le cas ? L’empreinte du patronat est dans chacune des pages de ce projet de loi et elle est devenue plus flagrante avec la mouture de 2015. Pourtant, tous les experts du FMI et de l’ONS ont montré que la réglementation n’a jamais été un obstacle au développement et que c’est l’environnement, la corruption et la bureaucratie qui sont responsables des blocages. Il faut savoir que la réforme du code du travail a été proposée lors de la tripartite de 2005, dans le but de l’adapter aux nouvelles orientations économiques. En 2014, il y a eu une première mouture, où il y a eu l’introduction  de ce concept libéral de flexibilité du travail dans ses trois formes. D’abord l’emploi, avec la généralisation des contrats de travail précaires, comme le recours au CDD (contrat à durée déterminée), renouvelé trois fois seulement, sans en préciser la durée avec une période d’essai d’un an, alors qu’ailleurs, y compris chez les pays voisins, elle est d’un mois seulement. Plus grave, en cas de licenciement abusif, le dédommagement arraché par voie judiciaire ne peut excéder le montant des salaires de la période restante du contrat, même si le concerné était un permanent. En outre, les détenteurs de contrats à durée déterminée n’ont pas le droit de saisir la justice à la fin de la relation de travail, pour demander une requalification du contrat. Plus grave encore, cette flexibilité de l’emploi élargit la liste des fautes passibles de licenciements, renforce le pouvoir disciplinaire de l’employeur, légalise le licenciement individuel sans qu’il y ait faute disciplinaire et minimise de façon remarquable la négociation avec le partenaire social. Plus grave, même dans le cas où l’employé obtient sa réintégration par voie de justice, après un licenciement abusif, il ne peut reprendre son poste, si son employeur s’y oppose. Il se contentera d’un dédommagement symbolique. La deuxième forme de flexibilité est liée au travail. L’aménagement des horaires de travail, défini par une négociation collective,  relève du pouvoir de l’employeur qui fixe aussi la durée et la période des congés, les jours de repos hebdomadaires, le congé de maternité, etc. Le projet de code redéfinit la notion de travail de nuit, pour permettre aux patrons de faire travailler leurs employés, les femmes et même les enfants mineurs et supprimer de fait les majorations de paiement du travail de nuit. La nouvelle loi donne à l’employeur le droit de fixer, de manière unilatérale,  la listes des postes de travail qui connaîtront une augmentation de la durée hebdomadaire de travail et le volume d’heures supplémentaires travaillées mais non payées. Bannis de notre réglementation, le travail des mineurs  et l’affectation des femmes et des mineurs à des travaux dangereux seront désormais permis. La troisième flexibilité est salariale. Il s’agit d’une redéfinition du SNMG (salaire national minimum garanti) qui désormais prend en compte toutes les primes et indemnités liées à la productivité et au résultat. Vous savez que depuis 2015, toutes les primes liées aux conditions de travail ont été intégrées au  SNMG et suscité une régression de 20 à 30% des salaires. - N’est-ce pas une régression totale en matière de protection de l’emploi ? Vous avez entièrement raison. Avec ce projet de loi, c’est la protection du travailleur qui disparaît au profit de celle du patronat. Les flexibilités que j’ai évoquées vont mettre les employés dans une situation de précarité aussi dangereuse qu’inquiétante. Considérés comme les emplois les plus précaires et les plus fragiles, le travail temporaire et celui de sous-traitance sont instaurés sans aucun encadrement légal, la période d’essai maximale pour les contrats à durée déterminée est limitée à une année, au cours de laquelle le concerné peut être mis au chômage de façon unilatérale sans aucune raison ou argumentation. Pis,  les missions de  contrôle et de poursuite de l’inspection du travail ont été minimisées et leur pouvoir amoindri, ainsi que l’exercice du droit syndical et le recours au droit à la grève, alors que la négociation collective sera tout simplement abandonnée au profit d’une individualisation de la relation du travail. - N’est-ce pas en contradiction avec la Constitution qui garantit les libertés syndicales ? La Loi fondamentale a certes consacré la liberté syndicale, mais elle l’a renvoyée à la réglementation qui reste très restrictive en matière de droits syndicaux. Le projet de loi limite considérablement la participation du syndicat dans la négociation autour des conflits collectifs de travail et non individuel, comme prévenu initialement. Le plus grave, c’est que le projet de texte annule la qualité de délégué syndical, même si ce dernier est élu au comité de participation.Salima Tlemçani  

«Il faut en finir avec la culture de la haine et de l’anathème»

L’hôte de l’association Ciné plus a plaidé pendant plus de deux heures, devant une forte assistance, pour la restauration de la dynamique de résistance culturelle afin de triompher des despotismes politiques, doctrinaires et idéologiques. Nous devons développer des anticorps identitaires pour se prémunir contre l’idéologie arabo-islamiste. La cité de demain, dans l’aire nord-africaine, doit se construire sur le substrat amazigh», a déclaré Saïd Sadi lors de la conférence qu’il a animée avant-hier à Timezrit. L’hôte de l’association Ciné plus a plaidé pendant plus de deux heures, devant une forte assistance, pour la restauration de la dynamique de résistance culturelle afin de triompher des despotismes politiques, doctrinaires et idéologiques. Pour s’émanciper des clivages sclérosants, des lubies et autres tâtonnements politiques sans lendemains qui polluent actuellement le champ politique et social, il est nécessaire, selon le conférencier, de réinventer cette dynamique à l’origine de grandes épopées de notre histoire récente. «C’est cette dynamique, avec ses structures et ses réseaux de solidarité ancestraux, qui a animé l’insurrection de 1871, la grève des mineurs de Timezrit, le Congrès de la Soummam et le soulèvement d’Avril 1980», précise-t-il.  Un groupe de réflexion dont fait partie le conférencier est déjà à pied d’œuvre pour donner un contenu actualisé à cette dynamique et construire des espaces de débat pour la faire avancer. «C’est vrai que le système, avec ses différents segments, a des réactions foudroyantes quand il s’agit de toucher à son logiciel, mais aujourd’hui, il est suffisamment discrédité pour prétendre étouffer l’expression de la volonté citoyenne», soutient-il. Aux autres contingences qui polluent le débat d’idées, à l’exemple de la culture de la haine, de l’invective, de l’anathème en vogue ces dernières années, l’orateur oppose le respect des différences. «Il faut réintégrer la citoyenneté dans nos cités. On peut ne pas être d’accord, être différent, mais il faut savoir dégager des compromis sur l’essentiel. Il est important de distinguer l’essentiel de l’accessoire. Dans les djemâas kabyles l’intérêt général a toujours transcendé les différences individuelles», souligne-t-il. Citant en exemple Mouloud Mammeri et Kateb Yacine, Saïd déclare que malgré leur différend et leur différence, ils ont apporté chacun de son côté leur précieuse contribution au combat identitaire et démocratique. Les provocations, les pollutions, les violences et les polémiques que vit actuellement, notamment, la Kabylie participent de cette volonté à élargir les fractures et à nourrir la culture de la haine. Aussi l’orateur appelle-t-il à la vigilance. «Il est capital que la Kabylie se stabilise et qu’elle reste en totale possession de ses capacités à discuter. Car chaque fois que la Kabylie a retrouvé en partie ses capacités, c’est tout le pays qui s’en est sorti grandi», dit-il. Cherif Kheddam dans le combat identitaire Dans la foulée, il égratigne ceux qui se placent, ces derniers temps, en nouveaux hérauts du combat identitaire. «Ils ont raté le 20 Avril 1980, mais ils veulent faire, ces derniers jours, des sessions de rattrapage», lance-t-il avec une pointe d’humour. Evoquant Cherif Kheddam auquel il a consacré son dernier ouvrage, Cherif Kheddam. Abrid Iggunin. Le chemin du devoir, l’orateur affirme qu’il est, à côté de Mouloud Mammeri, l’une des deux béquilles sur lesquelles le mouvement berbère s’est appuyé. «Dans une société à tradition orale, la chanson est un élément essentiel dans la transmission des référents culturels. Tout en restant humble, Cherif Kheddam a joué un très grand rôle dans le combat identitaire. C’est un être d’exception. Par son parcours, il me rappelle Albert Camus», indique-t-il. Abordant la question de la langue amazighe, l’orateur fait comprendre qu’il est facile de la restituer, parce qu’il existe plusieurs aires berbérophones en Afrique du Nord. Exemples à l’appui, il explique que le lexique perdu dans une aire berbérophone peut encore se retrouver dans une autre aire et vice-versa. Aux linguistes et aux autres spécialistes de la question de faire ce travail de reconstitution. «Certes, il n’existe pas de langue pure. On peut toujours faire appel aux emprunts. Mais il faut éviter les pollutions linguistiques inutiles.» Tout en rendant hommage au mouvement associatif qui irrigue par ses actions le combat démocratique, Saïd Sadi insiste enfin sur la nécessité d’apprendre aux jeunes générations les meilleures méthodes de lutte, des méthodes à moindre coût, mais avec des résultats notables. Diverses autres questions ont été soulevées lors du débat qui a suivi la conférence. Il a été question notamment de la mort de Abane Ramdane, d’Amirouche et de la place de la littérature berbère dans le paysage social.     

«Un cinquième mandat serait dangereux pour notre pays»

- L’éventualité d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika est de plus en plus évoquée. Etes-vous de ceux qui croient que cette option est crédible ? Je ne suis pas dans le secret du sérail pour dire si l’option du 5e mandat est crédible ou pas. Tant que le concerné ne s’est pas prononcé lui-même ou par une voix autorisée, dans un sens ou dans l’autre, il est difficile de donner une réponse plausible à votre question. Il est vrai que les indices d’un 5e mandat se multiplient. Mais l’opacité qui enveloppe le champ politique ne nous donne pas assez de visibilité pour privilégier ou écarter une telle option. Naturellement, les clientèles du régime et sa proximité trouvent leur intérêt dans la «continuité» qui leur garantit le maintien des privilèges. D’où cette surenchère dans les appels à un 5e mandat. Ce que je pourrais vous dire, par contre, c’est qu’un 5e mandat serait dangereux pour notre pays. Il sera de nature à exacerber la crise globale qui l’affecte. Ce serait un coup de force politique dans la lignée de celui constitutionnel du 7 février 2016 qui plongerait le pays dans l’inconnu. - On est à moins d’une année de l'élection présidentielle de 2019 ; vous ne pensez pas que c’est le moment idéal pour déclarer sa candidature pour quelqu’un qui ambitionne de présenter un projet pour les Algériens ? Cette question a un lien direct avec la précédente. Vous savez, tout est relatif. Dans une démocratie où les règles du jeu sont claires et où la compétition électorale se déroule sur fond de confrontation de programmes, les candidats à une élection présidentielle se positionnent, parfois, des années avant l’échéance afin de disposer du temps nécessaire pour présenter les programmes et avoir le temps de convaincre et de mobiliser les électeurs autour de ces programmes. Chez nous, la situation est complètement différente. Le champ politique est enveloppé dans une opacité épaisse qui empêche une analyse lucide du terrain sur lequel les candidats, de l’opposition bien sûr, vont s’aventurer. Le vide au sommet de l’Etat et l’intrusion de forces extraconstitutionnelles dans le jeu politique ont généré un brouillage des grilles de lecture. Entre l’hypothétique 5e mandat, les cercles du pouvoir qui s’entre-déchirent, les forces extraconstitutionnelles et les lobbies qui tentent d’avancer leurs pions pour peser sur «la succession», dans le cas où le 5e mandat n’est plus de mise, la crise économique qui s’aggrave, et les tensions sociales qui s’exacerbent, le terrain est miné. Les meilleurs analystes se perdraient en conjectures dans ce paysage politique brumeux. Certes, l’échéance, en elle-même, est proche. Mais compte tenu de la gravité de la situation politique, économique et sociale, elle paraît encore lointaine. Pour l’heure, s’agissant de Talaie El Hourriyet, la recherche de la sortie de crise déclasse l’élection présidentielle dans l’ordre des priorités de notre agenda politique. La décision concernant une candidature à l’élection présidentielle ne peut être prise à la légère. Pour ma part, je me déciderai, le moment venu, en fonction d’un faisceau de paramètres et en concordance avec la décision que prendront les instances du parti que j’ai l’honneur de diriger. Ce qui est sûr, c’est que nous aurons notre mot à dire le moment venu. - Vos appels incessants pour un dialogue sérieux entre l’opposition et le pouvoir n’ont pas eu d’écho pour l’instant, ni même au sein l’opposition, dont les initiatives prises en vue d’aboutir à un large rassemblement à partir de la rencontre de Mazafran n’ont pas donné les résultats souhaités, elle est plus que jamais divisée, encore moins au sein du pouvoir qui fait la sourde oreille. Pensez-vous qu’il existe encore, en pareilles circonstances, une perspective pour une alternative démocratique et une issue pour l’impasse politique nationale et à ce que vous appelez crise de régime ? Je voudrais d’abord préciser que le «dialogue» est une marque de fabrique de Talaie El Hourriyet. Le concept est un élément de son projet politique. Le dialogue est l’approche la plus démocratique pour la solution des crises et des conflits. L’appel au dialogue pour une sortie de crise est partagé par une grande partie de l’opposition. A ma connaissance, aucune des formations et des personnalités politiques qui ont pris part aux rencontres Mazafran n’a renié l’engagement concernant la revendication d'une sortie de crise négociée, consensuelle, ordonnée et apaisée, au-delà des divergences idéologiques et des projets de société en concurrence. Et ce n'est pas parce que le régime politique en place feint d’ignorer ces plateformes que cela les disqualifie ou diminue de leur valeur politique. L’opposition algérienne est une opposition responsable. Elle a opté pour une démarche pacifique. Talaie El Hourriyet est profondément convaincu que la seule issue à la crise, si on veut éviter à notre pays de nouvelles épreuves, réside dans un dialogue politique intégrant le pouvoir, les partis politiques, y compris ceux qui attendent leur agrément, les personnalités politiques nationales, les syndicats et les représentants de la société civile pour une sortie de crise durable et l’engagement du pays sur la voie de la construction graduelle d’un régime démocratique et d’un Etat de droit. Nous ne péchons pas par naïveté ou par excès d’optimisme en nous attachant à cette démarche. Le régime en place est en fin de parcours. Il navigue à contre-courant de l’histoire. Nous sommes convaincus qu’une perspective pour une alternative démocratique et une issue pour l’impasse politique nationale par le dialogue est encore possible. C’est la raison pour laquelle nous continuerons à plaider pour une sortie de crise consensuelle par le dialogue. - Certains cercles parlent de l’idée d’une candidature unique, l’initiative est toujours à l’état embryonnaire. Y êtes-vous favorable ? Cette idée pourrait-elle avoir une chance d’aboutir à un vrai projet, selon vous ? Personnellement, tout en considérant que cette proposition a son propre mérite, une candidature unique de l’opposition à la prochaine élection présidentielle ne changerait pas grand-chose si l'élection se déroule dans le cadre législatif électoral en vigueur et les pratiques actuelles qui font que l’appareil politico-administratif organise et contrôle tout le processus électoral avec comme mission de détourner la volonté populaire pour pérenniser le régime en place. Par contre, là où l’opposition devrait se retrouver, sous le sceau de l’urgence, c’est autour de l’exigence de garanties pour une élection propre, loyale et transparente. - Contrairement à l’opposition qui semble être en hibernation, le gouvernement est en campagne et se prépare à défendre le bilan du 4e du président Bouteflika, il en rendra compte à la fin de l’année. Le Premier ministre a même annoncé que son staff rendra publiques «les réalisations» des 20 ans de règne du chef de l’Etat pour répondre à l’opposition qui demande où sont passés 1000 milliards de dollars. Quelle serait votre réponse, vous qui soutenez que la gestion du pays a mené à une triple impasse : politique, économique et politique ? D’abord, je ne pense pas que l’on puisse qualifier l’attitude de l’opposition d’hibernation. L’opposition fait ce qu’elle peut dans ce climat politique délétère où elle subit le harcèlement au quotidien de la part du pouvoir politique dans le but de la discréditer auprès du citoyen, tantôt en la qualifiant «d’opposition de salon», tantôt l’accusant de vouloir déstabiliser le pays ou encore en la divisant et en s’immisçant dans les affaires intérieures des partis politiques. Effectivement, depuis quelque temps, le pouvoir politique s’agite, donnant l’impression de s’engager dans une campagne électorale, utilisant les grands moyens, mobilisant les médias publics et ceux de sa clientèle, sur fond d’un bilan étriqué, tout cela aux frais du contribuable. Et de quel bilan s’agit-il ? Du vide au sommet de l’Etat et de ses ravages sur le fonctionnement des institutions et la position extérieure de notre pays ? Des forces extraconstitutionnelles qui ont investi les centres de décision ? De la fraude et du détournement de la volonté populaire à chaque scrutin ? De l’école ? De l’université ? De la santé ? Du sport ? Du logement, avec le record de l’attribution d’un logement ADDL à des souscripteurs après une attente de plus de douze ans ? De la justice de nuit ? De la désindustrialisation ? De l’autoroute au kilomètre le plus cher au monde  ? Du tourisme qui fait fuir les Algériens vers les pays voisins ? Du désarroi de la jeunesse qui alimente la harga ? De la corruption et des grands scandales financiers ? Du contrôle du commerce extérieur par des lobbies de l’importation ? Des surfacturations, de la fuite des capitaux, de l’évasion fiscale ? De l’informel qui parasite l’économie nationale ? Du recours à la planche à billets ? De notre diplomatie et du déclassement de notre pays au niveau régional et international  ? Et j’en passe... Et que dire de la crédibilité d’un bilan établi par ceux-là mêmes qui ont gaspillé les montants astronomiques de la rente pétrolière au lieu de bâtir une économie diversifiée et de libérer le pays de cette dépendance handicapante aux hydrocarbures ? Dans le cas de notre pays, le succès d’un bilan se mesure à la capacité de réduire la dépendance de cette ressource. Or, n’est-il pas déconcertant de constater que notre pays soit autant, sinon plus dépendant, des revenus des hydrocarbures qu’il ne l’était il y a une décennie ? En fait, le bilan que l’on présente au citoyen est un bilan invérifiable, falsifié, maquillé. Un bilan strictement comptable qui ne se préoccupe ni des coûts, ni des délais de réalisation que dénonce la Cour des comptes, ni de l’impact des réalisations sur la croissance et les conditions de vie du citoyen, ni de la corruption et des malversations auxquelles ces réalisations ont donné lieu. Voilà le véritable bilan du pouvoir politique en place. Mais nous ne nous laisserons pas nous entraîner, outre mesure, dans ce faux débat sur un bilan qui saute aux yeux et que le citoyen, qui n’est pas dupe, ressent dans toutes les difficultés de la vie quotidienne. Nous, ce qui nous intéresse, c’est comment sortir notre pays de la crise et l’engager sur la voie de la démocratie et du progrès. Le pouvoir politique en place évoque le passé falsifié. Nous pensons au futur rédempteur. - Le Premier ministre a même affirmé que le président Bouteflika a réussi à sortir le pays d’une grave crise, pire que celle qu’il a vécue en 1986, en anticipant le remboursement de la dette et en recourant récemment à l’endettement interne. Qu’en pensez- vous ? Bien au contraire, la mauvaise gouvernance qui caractérise le pouvoir politique en place et l’usage inconsidéré de la rente pétrolière sont à l’origine de la vulnérabilité de l’économie nationale qui n’a pas pu amortir la baisse des prix des hydrocarbures, comme l’ont fait des pays comparables au nôtre. Le pouvoir en place a ainsi plongé le pays dans une crise profonde. Les deux exemples cités sont significatifs de cette mauvaise gouvernance. Parlons d’abord du remboursement anticipé de la dette qui n’a pas fait l’unanimité des experts algériens qui n’ont pas été écoutés. En effet, pourquoi ne pas avoir distingué entre la bonne dette qui crée la richesse et la croissance et investir ces fonds dans la diversification de l’économie, créer des emplois et développer le réseau des PME et la rembourser aux échéances fixées, et la mauvaise dette qu’on avait raison de rembourser avec anticipation ? Les pays comparables au nôtre, qui ont recouru au remboursement anticipé de la dette, disposent, quant à eux, d’économies diversifiées, capables de résister à des retournements du marché pétrolier. Ce n’est pas le cas de notre pays. Et je ne citerai pas le cas du pays qui vient à l’esprit quand on évoque le remboursement anticipé de la dette, qui a connu une descente aux enfers que, bien sûr, je ne souhaiterais pas à notre pays. En fait, il s’agissait d’une décision politique qui servait principalement le prestige du pouvoir en place, comme l’ont été les décisions d’adhésion à des accords régionaux de libre-échange contre les intérêts de notre pays. Quant au recours à la planche à billets, nos dirigeants sont les seuls à s’en glorifier sachant qu’il n’y a aucun mérite à prendre une telle décision, lorsqu’on a un Parlement aux ordres et en l’absence de tout contre-pouvoir. Les experts n’ont eu de cesse d'attirer l’attention des autorités sur les risques de cette option. Il y a, d’abord, le risque inflationniste qui est déjà manifeste sur les étals des commerces et la détérioration de la valeur de la monnaie nationale qui vont se traduire par la baisse du pouvoir d’achat des citoyens, la montée du chômage et l’approfondissement des inégalités. Il y a, ensuite, le manque d’empressement du gouvernement à lancer les réformes structurelles annoncées pour accompagner la planche à billets. Il y a, aussi, le problème de la crédibilité de la Banque d’Algérie qui ne peut être juge et partie dans cette opération, alors qu’il aurait fallu mettre en place un organisme de suivi et de contrôle indépendant. Il y a, également, le risque de voir les investisseurs perdre confiance dans une économie qui recourt à la planche à billets. Il y a, enfin, la tentation de la mauvaise allocation des ressources des tirages et leur détournement vers le maintien du train vie de l’Etat, les dépenses de prestige et le balisage du terrain menant à l’échéance présidentielle de 2019. Par ailleurs, comment peut-on présenter le recours à la planche à billets comme une décision phare dans le bilan du 4e mandat alors qu’on nous a dit, par la voix la plus autorisée, que «la planche à billets n’était plus évitable, qu’elle n’était plus un choix, mais une nécessité absolue pour le maintien du payement des salaires et pour éviter également l’éventualité d’un arrêt brutal de l’économie nationale. Le gouvernement a été obligé de retenir cette solution pour éviter de recourir à l’endettement extérieur». Le recours à la planche à billets n’est-il pas plutôt un constat d’échec qu’un élément à mettre à l’actif du bilan du pouvoir en place ?         

Une initiative dénuée de tout sens politique, selon l’opposition

La Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) organisera, le 5 mai, une session de formation au profit des représentants de toutes les formations politiques, et ce, en prévision de la prochaine élection présidentielle. Cette session portera sur le champ d’intervention des partis lors de la surveillance des échéances, ainsi que la formation des représentants des partis sur la rédaction des recours. Si certains partis, notamment ceux au pouvoir, ont applaudi cette initiative, ceux de l’opposition l’ont qualifiée de «diversion» et surtout d'«aberration» et d’acte de bureaucratie. Le RCD, par la voix de son chargé de communication, Yassine Aissiouane, affirme ne pas être concerné par cette mascarade qu’il ne cautionnera jamais. Il accuse par ailleurs ses initiateurs de faire dans la «perversion», et dans la «pollution» et non dans la «construction». Mieux, le RCD se propose de dispenser une formation dans ce sens aux membres de cette instance. «Au RCD, nous pensons que le président de cette instance a besoin d’une formation et notre parti renferme des compétences capables d’assurer cette mission», ironise Aissiouane. Ce dernier rappelle que le RCD était le premier à avoir proposé et soumis à un large débat un projet portant sur la création d’une commission indépendante de gestion des élections. «Notre proposition a été largement débattue et partagée avec l’opposition qui l’a approuvée, mais elle a été rejetée par le pouvoir qui a opté pour une instance de surveillance et non de gestion des élections que nous récusons dans le fond et la forme», précise Aissiouane. Soufiane Djilali, premier responsable de Jil Jadid, note que cette action n’a aucun sens politique, c’est plutôt un acte bureaucratique. «On nous invite pour nous initier à la rédaction des recours. C’est du n’importe quoi ! Alors que nous avons des problèmes beaucoup plus graves. Pourquoi on ne nous sollicite pas pour la révision du fichier électoral ou débattre du vote électronique ? Nous avons une justice complètement instrumentalisée et M. Derbal parle de recours !» s’insurge Soufiane Djilali. Même son de cloche au MSP. Pour le parti de Makri, le problème ne réside pas dans la rédaction des recours, mais plutôt dans l’absence d’une volonté politique pour l’organisation d’une élection libre et transparente dans notre pays. «Nous ne voulons pas d’une instance à la solde du président de la République. Nous plaidons pour une instance avec de larges prérogatives, celle qui gérera le scrutin dans ses différentes étapes. Aujourd’hui, on nous invite à participer à un débat sur les formes et non le fond des problèmes», déplore Naamane Laouar du MSP. Pour lui, les militants de son parti ont  acquis l’expérience qu’il faut pour la rédaction des recours, seulement ils n’ont pas de réponse sur la manière dont on bourre les urnes. «Le bureau du parti n’a pas tranché sur notre participation ou pas à ce rendez-vous, mais si l’on décide d'y prendre part, c’est du moins pour dire ce que nous pensons de cette instance qui ne joue aucun rôle», affirme Laouar. Le PT, qui n’a pas encore tranché la question de participer ou pas à cette activité, estime que la HIISE a prouvé, de l’avis même, dit-il, de son président, qu’elle est incapable d’assumer une élection transparente dès lors qu’ elle est dépassée par les pratiques du système, du mélange de l’argent sale avec la politique et le trafic en tout genre. «Une commission de fonctionnaires nommés par l’Exécutif ne peut qu’être impuissante devant la fraude. Cette instance ne sert à rien, sauf à constater les dégâts de la fraude, d’où notre campagne pour un changement de système», explique Taazibt. Le PT ne remet  en cause ni le travail du président de cette instance et encore moins ses membres, mais accuse le système, qui a montré ses limites, d’être à l’origine de tous nos maux. «Les partis ont été évacués de l’opération de contrôle et n’ont pas eu accès au fichier électoral. Cette instance a montré ses limites. Nous revendiquons une instance indépendante de surveillance des élections», plaide le PT.  

«C’est une aventure de trop pour l’Algérie»

Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) considère que l’élection présidentielle prévue en 2019 «n’est pas la solution» à la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Bien au contraire. Pour cette formation, dirigée par Idriss Moulay Chentouf, cette élection «risque d’ouvrir une brèche à une aventure incontrôlable et d’hypothéquer dangereusement l’unité du pays». Le PLD dit ainsi prôner «une sortie de crise confortée par l’ANP». «Grâce au crédit dont jouit l’institution militaire auprès du peuple, les forces patriotiques en synergie avec l’ANP seront en mesure de mener pacifiquement une transition républicaine, dont le but essentiel sera de consacrer la rupture définitive avec le système, condition sine qua non pour entamer une voie salutaire vers la construction de l’Etat de droit», souligne ce parti dans une déclaration sanctionnant la réunion de son bureau national. Le PLD, qui dresse un tableau peu reluisant de la situation générale du pays, se demande jusqu’à quand le pouvoir va se contenter d’un système qui ne vit que de rentes. «Les blocages du pays ne sont pas dus exclusivement aux seules faiblesses d’un homme, aussi haut placé soit-il. La maladie du pays est beaucoup plus profonde, c’est celle du système», affirme cette formation pour laquelle «le pays a besoin d’institutions fortes, démocratiquement élues et normées aux valeurs de la rationalité et de la compétence». «Comme le disait le regretté Hachemi Cherif : ''Ce n’est pas la question du pouvoir qui est fondamentalement ni principalement en jeu, mais la question de l’Etat, de son contenu et sa forme''», rappelle ce parti dont le chef était un ancien du MDS. Le PLD décrit ainsi un pays plongé dans «une morosité pesante» et des travailleurs dont l’humeur «n’est plus à l’optimisme» à la veille de la célébration de la Fête internationale du travail. «L’Algérie entière transpire la colère. Contestations et foyers d’incendie s’y multiplient. Le système fissuré fuit de toutes parts. Après un torrent de désillusions, le peuple algérien avance dans un véritable champ de mines vers un avenir hypothétique. Un contexte international explosif, une impasse politique interminable et l’absence totale de projet national en sont les causes principales», avertit ce parti qui dénonce, en outre, le traitement répressif des conflits sociaux. Le PLD évoque également la situation inquiétante dans un secteur aussi vital que celui de l’éducation qui «focalise des luttes aux enjeux stratégiques». L’école, selon ce parti, «se heurte à deux obstacles majeurs». «D’une part, elle est prise en otage par un courant obscurantiste qui lui interdit toute ouverture à la modernité, d’autre part elle demeure inégalitaire. Le réseau scolaire n’est pas aussi dense que l’exigent les besoins, et très souvent, faute de cantines, les enfants vont le ventre creux à l’école», souligne le PLD qui milite pour une école moderne et laïque.

Le département de Benghabrit à nouveau ciblé

Le directeur du Crasc a appelé à la révision du mode d’apprentissage en privilégiant la mémorisation des sourates dans la première année primaire au lieu de demander un effort d’explication et de compréhension du contenu des versets à un âge aussi précoce. Le ministère de l’Education nationale est à nouveau ciblé par une campagne de «dénigrement» se basant sur des informations relayées par certains médias hostiles à la réforme engagée depuis quelques années par le département de Benghabrit. Une campagne, lancée pour le boycott des bancs de l’école le 10 mai prochain, est fortement relayée sur les réseaux sociaux, dénonçant «la proposition de la suppression des versets de la sourate ‘‘El Ikhlas’’ du programme de la première année primaire», attribuée, à tort, faut-il le souligner, au directeur du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), Djilali El Mestari. L’intervention du directeur du Crasc lors de la conférence internationale sur l’enseignement des sciences islamiques tenue la semaine dernière à Alger a été interprétée comme étant un appel à la suppression de cette sourate du programme scolaire, alors que, souligne Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l’Education «ce chercheur du Crasc, sous la tutelle de l’Enseignement supérieur, a exposé son analyse sur l’enseignement de l’éducation islamique dans le primaire, lors d’un colloque organisé par le Haut conseil islamique sous la tutelle du ministère des Affaires religieuses, donc qui n’engage en aucune manière le département de l’Education qui se trouve encore une fois attaqué de tous bords pour d’autres raisons». M. Messeguem dénonce cette campagne qui cible l’école à quelques jours seulement du début des examens nationaux. Le chercheur du Crasc, qui a présenté son appréciation du mode d’enseignement de cette matière, a appelé à la révision du mode d’apprentissage en privilégiant la mémorisation des sourates dans la première année primaire au lieu de demander un effort d’explication et de compréhension du contenu des versets à un âge aussi précoce, en citant l’exemple de la sourate en question. L’inspecteur général du ministère de l’Education souligne que les initiateurs de la campagne «de déstabilisation du secteur qui n’en sont pas à leur premier coup» font «à dessein» l’amalgame pour tromper l’opinion publique. Le ministère de l’Education nationale tient d’ailleurs à démentir toute suppression des leçons programmées en sciences islamiques concernant les ablutions «woudoue», comme relayé dans le cadre de la même campagne. «Tout le programme de sciences islamiques est validé avant tout par des experts du ministère des Affaires religieuses. Les retouches préconisées par le ministère des Affaires religieuses concernent le décalage de certaines leçons pour des paliers supérieurs, afin de convenir aux capacités de compréhension des enfants. La leçon du ‘‘woudoue’’ est maintenue dès le primaire», précise le même responsable démentant ainsi les informations relayées par certains medias locaux et étrangers «voulant mettre en difficulté le ministère de l’Education». Pour M. Messeguem, «la réforme du système éducatif visant comme objectif un citoyen fier de son algérianité et fier de ses origines et de son africanité et ouvert sur le monde dérange». «Les détracteurs de la réforme continueront à exploiter la moindre rencontre et tribune pour bloquer la machine de cette réforme qui se base uniquement sur la référence algérienne», ajoute M. Messeguem.

Les facultés de médecine paralysées

Comme si la grève des médecins résidents ne suffisait pas pour perturber le secteur de la santé, hier, les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ont entamé un débrayage pour une durée illimitée. Le conseil national du Syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) avait annoncé, récemment, lors d’une conférence de presse, cette décision d’entrer dans une grève illimitée jusqu’à satisfaction de ses revendications. Le débrayage concerne uniquement le volet pédagogique. «Cela fait trois ans que nous sommes en train de lutter pour nos droits. Durant cette période, nous avons opté pour la voie du dialogue. Aujourd’hui, nous sommes dans l’obligation d’aller vers cette solution extrême, étant donné que nos revendications demeurent sans suite. Cette grève illimitée ne touche pas, du moins pour le moment, les soins mais plutôt notre activité pédagogique, à savoir l’arrêt de tout enseignement pratique et théorique ainsi que l’organisation et la surveillance des examens de graduation et de post-graduation», déclare le Pr Ouahioune, présidente du Snechu. Parmi les revendications des membres de ce syndicat figure le glissement catégoriel des maîtres-assistants, considéré comme une injustice. «Avant de passer à ce grade supérieur, ils sont classés à la catégorie 4 de la Fonction publique et se retrouvent à la catégorie 3 une fois au grade de maîtres-assistants. Chose que nous considérons comme une véritable injustice pour cette catégorie de médecins qui exercent au sein des établissements hospitaliers et à l’université. Nous revendiquons également que les indemnités hospitalières soient révisées et qu’à travail égal un salaire égal. L’autre injustice est le système de retraite qui ne nous accorde pas le droit à 80% de notre salaire, comme retraite comme c’est le cas de tous les travailleurs. Nous ne percevons que 55% de notre salaire en guise de retraite sous prétexte que la retraite ne doit pas dépasser 4 fois le Smic», ajoute le Pr Ouahioune. A ces 3 points essentiels dans la liste des revendications, s’ajoute le droit à des vacances, sur un pied d’égalité avec les autres enseignants du supérieur, et celui aux activités lucratives. Signalons que la décision de recourir à la grève a été signée par les représentants de ce syndicat dans les wilayas d’Alger, Annaba, Béjaïa, Blida, Constantine, Laghouat, Sétif, Tlemcen et Oran. Cette grève, faut-il le rappeler, signifie une grande paralysie dans les différentes facultés de médecine du pays. Dans un communiqué rendu public vendredi, les maîtres-assistants refusent aussi d’assurer le travail des médecins résidents, qui ont entamé hier également une cessation totale des activités de soins. «Notre statut en vigueur, qui définit nos tâches, nous confère le droit d’effectuer des soins de haut niveau ; de ce fait, la garde doit être effectuée au service et notre tâche n’est pas d’assurer le tri dans un pavillon des urgences. Pour cela, nous interpellons encore une fois l’administration pour trouver rapidement des solutions pour le bon fonctionnement des urgences», lit-on dans ce document.

Béjaïa : L’association AVO 88 répond à Khaled Nezzar

La sortie, lundi dernier, du général-major à la retraite Khaled Nezzar, à l’occasion d’une conférence de presse présentant la réédition de ses mémoires, a fait réagir l’association des victimes du 5 Octobre 1988 de Béjaïa. L’ancien ministre de la Défense nationale avait dégagé sa responsabilité et celle des militaires dans les événements tragiques d’Octobre 1988. «30 années après, vous rouvrez les plaies en imputant la responsabilité au pouvoir politique de l’époque», écrit l’association AVO 88 dans une déclaration remise à notre rédaction. AVO 88 saisit cette occasion pour rappeler à l’ancien ministre sous Chadli sa «promptitude à donner aux militaires et aux services de sécurité l’ordre de tirer à vue sur des manifestants civils et sans arme». «La répression fut excessive, sauvage et sanglante. Des centaines de tués, blessés, torturés, mutilés à vie ne sont toujours pas reconnus et sont considérés à ce jour comme accidentés du travail. Et cela, malgré les multiples appels faits aux différents gouvernements qui se sont succédé», ajoute l’association. Il est demandé à Khaled Nezzar d’assumer «devant l’histoire cet acte de violence gratuite contre le peuple» et d’ajouter que «cette répression disproportionnée et démesurée peut être considérée, sous d’autres cieux, comme un crime contre l’humanité et relever du tribunal pénal international». En réagissant aux propos de l’ex-membre du HCE, l’association précise son intention de ne vouloir que «le rétablissement de la vérité, et la réparation juste et équitable des dommages occasionnés». «Nous vous rassurons, nous sommes sans haine, pacifiques et le regard tourné vers les futurs horizons pour que les générations (futures) ne puissent plus endurer et subir de telles horreurs et de telles tragédies», conclut l’AVO 88.

12 étudiants de l’Unea devant le juge d’instruction

Douze étudiants, dont deux filles, de la faculté des sciences économiques et de gestion des sciences commerciales, de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, ont été présentés hier devant le juge d’instruction près le tribunal, a-t-on appris de source judiciaire. Poursuivis pour les chefs d’inculpation de «séquestration», «menace de mort» et «outrage sur la personne du doyen de la faculté», ainsi que «atteinte aux biens de l’Etat», les mis en cause sont tous des membres de l’organisation estudiantine, l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), a précisé une source policière. Les accusés ayant été traduits récemment devant le conseil de discipline de l’université ont été exclus pour une durée de deux ans. Le 21 mars dernier, les étudiants en question avaient pris en otage durant des heures le doyen de leur faculté pour lui demander d’intercéder auprès des enseignants pour changer des notes d’une étudiante. Devant le refus du doyen, les adhérents de l’Unea ont décidé de passer à d’autres actions musclées, en procédant tout bonnement à sa séquestration qui s’est prolongée de 16h à 23h. Le doyen, M. Ferdj, a failli perdre la vie en sautant du balcon de son bureau, sis au deuxième étage de l’immeuble abritant la faculté. Evacué en urgence vers l’hôpital Mohamed Boudiaf, la victime s’en est sortie avec plusieurs blessures et fractures qui lui ont valu une incapacité de travail d’une durée de 90 jours. Plusieurs personnes, dont des responsables de l’université de Bouira, ont été convoquées par les services de police qui, selon des sources, ont été instruits par le département du patron de la DGSN, Abdelghani El Hamel, d’ouvrir une enquête sérieuse sur cette affaire qui avait défrayé la chronique. Des mouvements de protestation ont été initiés, notamment par des enseignants, appelant à la dissolution pure et simple de ces organisations à l’origine des dérapages ayant émaillé le campus. La violence a atteint son paroxysme. Un agent de sécurité a été violemment agressé la semaine dernière par des extras du campus. A l’heure où nous mettons sous presse, les mis en cause sont toujours devant le juge d’instruction.

L’affaire en appel

Le procès en appel de la célèbre affaire de l’enlèvement du bébé Leith à la maternité du CHU de Constantine a eu lieu, hier, au tribunal criminel de la ville. Les trois principaux accusés, condamnés à la perpétuité au mois de février dernier pour «enlèvement de mineur», «association de malfaiteurs» et «faux et usage de faux», ont comparu de nouveau. Le procès s’est déroulé durant toute la journée en l’absence de Naouel S., l’une des sages-femmes accusées d’avoir délivré un faux certificat d’accouchement ayant permis de faire sortir le bébé. Le premier condamné Saïd Nacer, âgé de 62 ans, chez qui a été retrouvé le bébé à Tamalous dans la wilaya de Skikda, a maintenu ses premières déclarations. Il a tenté, par ailleurs, d’innocenter le deuxième condamné, Mounir Belabès, 48 ans, qui a servi d’intermédiaire, en disant qu’il n’était pas au courant de l’affaire. «Je lui ai seulement demandé de me procurer un arrêt de travail pour ma femme. Il m’a mis en contact avec l’agent de sécurité à la maternité Azziz (Mohamed Guidoum)», a-t-il expliqué. Il a ajouté avoir remis 2000 DA à Mohamed Guidoum, âgé de 47 ans, après avoir obtenu le certificat d’arrêt de travail. Pour sa part, l’agent de sécurité, ayant des antécédents judiciaires, a nié les accusations portées à son encontre. «Je ne suis pas un kamikaze pour m’aventurer dans un tel crime, sachant que je suis père de trois enfants. Pour le certificat, j’ai voulu apporter mon aide, rien de plus, et je n’avais pas l’habitude de falsifier des documents», a-t-il répondu à la question du juge. Le troisième condamné, connu sous le nom de Toumi, a déclaré qu’il ignorait que Saïd Nacer était à la recherche d’un bébé illégitime. Le procureur général a requis la perpétuité et une amende de 2 millions de dinars pour les trois accusés et 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA pour Lafrada Asma, la deuxième sage-femme accusée de falsification.     

Le comité de soutien adresse une nouvelle lettre à Bouteflika

Plusieurs mois après le blocage des équipements du groupe Cevital au port de Béjaïa, la situation ne semble pas changer. Le comité de soutien aux travailleurs de Cevital s’est adressé au chef de l’Etat par deux fois pour lui demander d’intervenir. En vain. Il adresse une troisième missive à Abdelaziz Bouteflika. Dans un nouveau courrier adressé au Président, le comité évoque un «crime économique» qui a «pour théâtre Béjaïa». «Ce blocage injuste prive les Algériens de 1000 emplois directs et de plus de 100 000 autres indirects. Comment peut-on expliquer cette perfidie commise à l’encontre de notre jeunesse qui, frappée de plein fouet par le chômage, réclame à cor et à cri des emplois durables ?» écrit le collectif dans sa lettre au président de la République. «Notre pays ne mérite-t-il pas une économie diversifiée qui le sorte de sa situation critique, en le faisant passer du statut d’importateur à celui d’exportateur par le développement des exportations hors hydrocarbures ? Peut-il se permettre une telle aberration qui fait perdre chaque année 2,25 milliards de dollars à sa balance des paiements ?» s’interrogent encore les rédacteurs du document. «En cette veille de la Journée mondiale du travail, les travailleurs algériens, particulièrement ceux de Cevital-Béjaïa, les demandeurs d’emploi qui se comptent par centaines de milliers dans notre pays et par dizaines de milliers à Béjaïa, notre jeunesse et tous les citoyens algériens épris de justice et de progrès se réjouiront de vous voir mettre un terme à cette forfaiture», lit-on dans cette missive envoyée à celui qui est présenté comme «un ultime recours». Le groupe Cevital a prévu l’installation à Béjaïa d’une usine de trituration des graines oléagineuses. D’une capacité de 11,5 tonnes par jour, cette usine n’a pu voir le jour à cause de blocages politiques notifiés par l’intermédiaire de l’entreprise portuaire de Béjaïa. Les tentatives du groupe Cevital pour débloquer la situation se sont avérées vaines. Les équipements acquis pour plus de 40 millions de dollars sont toujours stockés dans des ports étrangers en attendant une issue à cette crise.  

15 migrants périssent suite à un naufrage au large d’Oran

Quinze corps de migrants clandestins, tous des Subsahariens, ont été repêchés, dans la matinée d’hier, au large de Cap Falcon, à l’est d’Oran, par les équipes de la marine nationale. Selon les premiers constats établis par les services de la police judiciaire, 15 morts sont dénombrés parmi le groupe, et 15 autres sont hospitalisés dans un état plus ou moins grave à l’hôpital Thami Medjbeur de Aïn El Turck, alors que le reste est hors de danger. Au total, ce sont 49 migrants qui avaient pris le départ, le 27 avril, à partir de la ville marocaine de Nador, pour l’Espagne avant que leur embarcation ne chavire au large d’Oran. Selon les témoignages de quelques rescapés, l’embarcation de ces migrants clandestins avait chaviré près des côtes algériennes entraînée par un vent très fort et des conditions météorologiques très pénibles. L’embarcation, un pneumatique de type zodiac, équipée d’un moteur de 15 chevaux, sur laquelle avaient embarqué les 49 émigrés clandestins, n’aurait pas résisté aux vents violents. D’importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour porter secours à ces naufragés. A noter la solidarité des habitants de Cap Falcon, qui ont apporté des repas chauds aux rescapés. Une enquête a été ouverte par les éléments de la Gendarmerie nationale, apprend-on auprès de ce corps.     

On vous le dit

Air Algérie : Jeune Afrique, OK, El Watan interdit Une aberration a été imposée à Air Algérie depuis presque 20 ans. En effet, le quotidien El Watan est interdit dans les salons first class et dans les avions de la compagnie depuis l’an 2000. Nommé à la tête de l’entreprise en 1999, peu après l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, l’une des premières décisions de Wahid Bouabdellah a été de remettre notre quotidien à bord, décision annulée quelque temps plus tard. Et c’est le seul journal qui est frappé par cette interdiction. Mais ce qui est plus grave, c’est le cas de Jeune Afrique, appartenant au Franco-Tunisien Bachir Ben Yahmed, qui est scandaleux. Le magazine, connu pour s’offrir au plus offrant, et surtout pour son hostilité à la politique extérieure de l’Algérie, est distribué gratuitement, aussi bien dans les salons de première qu’à bord des avions. Le larbinisme rapporte. Le Pr Nassira Lachlak distinguée à Sétif Le professeur Lachlak Nassira, chercheuse en sciences médicales à l’université de Toulouse (France) a été distinguée jeudi à Sétif par l’Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi). A l’occasion de la 2e Semaine nationale de la propriété industrielle (World IP Day 2018), organisée du 24 au 26 avril 2018 à l’université Ferhat Abbes de Sétif, l’Inapi a honoré trois femmes inventrices, dont le Pr Nassira Lachlak. Lors de cette manifestation scientifique, placée sous le thème «Les femmes,moteur du changement», un aperçu sur les différents brevets d’invention inscrits à l’actif de la femme a été présenté en plénière. Le Pr Nassira Lachlak a, faut-il préciser, conçu et mis au point récemment un automate de diagnostic destiné aux laboratoires d’analyses médicales. Ce dispositif de diagnostic médical comprenant des capteurs sensibles aux métabolites dégagés par la cellule, est appelé «Olfact Medic». 2000 participants à la 1re édition du Festival national des sports de la nature à Tlemcen Pas moins de 2000 participants sont attendus à la 1re édition du Festival national des sports de la nature, prévu du 30 avril au 3 mai, au barrage du Mefrouche, situé dans la commune de Terny Beni H’diel, a-t-on appris dimanche du responsable de cette manifestation. «Les participants sont de simples citoyens et des adhérents de diverses fédérations, associations et clubs nationaux de sports de la nature, qui viendront concrétiser le slogan «Pour un esprit : sport = santé», a fait savoir Mohamed Zerrouki dans une déclaration à l’APS. Organisé par l’Association de randonnée et d’escalade, en étroite collaboration avec plusieurs partenaires, ce festival drainera les représentants de plusieurs wilayas du pays qui se mesureront dans pas moins de quatorze disciplines, comme les randonnées pédestre, équestre et d’orientation, une course cycliste, en canoë-kayak, la pêche sportive, la voile, le cerf-volant, le speed-ball, l’escalade, la pêche sportive, la natation en eau libre, le triathlon, le Kid’s Athlétics et le sport de glisse sur l’eau. Les épreuves se dérouleront, les 1er et 2 mai, au barrage du Mefrouche et dans les monts de Tlemcen.

Le représentant de l’UGTA Amar Takjout : les syndicats sont en deçà de leurs capacités à défendre les conquêtes sociales des travailleurs

Pour le représentant du syndicat UGTA, Amar Takjout, il y a un net recul des droits des travailleurs, parce que beaucoup de pays, au nom de la compétitivité et de l’économie de marché, sont en train d’opérer  un nivellement « par le bas » des acquis sociaux remportés par le monde du travail.  Reçu, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il considère que l’Algérie ne peut échapper à ce type de pression, d’autant, ajoute-t-il, que les « les syndicats semblent être en deçà  de leurs capacités de défendre les conquêtes sociales » du monde du travail. Il n’en observe pas moins que contrairement aux pays où ces droits sont remis en question, en Algérie, on continue d’y préserver les quatre semaines de congé, les huit heures de travail et les systèmes de retraite et de sécurité sociale. S’exprimant à la veille de la célébration de la fête du Travail, il relève que cela ne veut par pour autant signifier qu’il n’existe pas des arrières pensées des gouvernants à vouloir réduire et réformer certains de ces acquis. Mais si ces derniers en venaient à être remis en cause, que ce soit à l’étranger ou en Algérie, M. Takjout n’en considère pas moins qu’une « renaissance du combat syndical » pourrait contribuer à stopper ces velléités de réforme. Commentant, à ce propos, le nouveau projet de Code du Travail, lequel pourrait d'après lui présenter une menace de remise en cause des acquis des travailleurs Algériens, M.Takjout prévient que ces derniers  « ne se laisseront pas faire ». Commentant ce qu’il appelle la « déperdition syndicale » où le peu d’intérêt éprouvé par des travailleurs à adhérer à une organisation de défense de leurs droits, l’intervenant estime que c’est le comportement de certains dirigeants  syndicalistes qui est la cause.   Pour lui, si le syndicalisme a perdu de sa nature originelle, c’est parce que, commente-t-il, « ce n’est pas l’endroit où l’on doit s’enrichir », raison, selon lui, qui oblige à « changer de comportement et de mentalité ». Pour cela, le représentant de l’Union générale des travailleurs Algériens appelle à instituer un « dialogue social » qui ne soit plus un concept creux, or, regrette-t-il, il existe un déficit en matière de culture du dialogue social dans le pays. Soulignant que le syndicalisme c’est avant tout du militantisme et de l’engagement, il appelle enfin à changer méthodes, à cultiver la culture du compromis et pour cela, à « apprendre à négocier ».  


Le représentant de l’UGTA Amar Takjout : les syndicats sont en deçà de leurs capacités à défendre les conquêtes sociales des travailleurs

Pour le représentant du syndicat UGTA, Amar Takjout, il y a un net recul des droits des travailleurs, parce que beaucoup de pays, au nom de la compétitivité et de l’économie de marché, sont en train d’opérer  un nivellement « par le bas » des acquis sociaux remportés par le monde du travail.  Reçu, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il considère que l’Algérie ne peut échapper à ce type de pression, d’autant, ajoute-t-il, que les « les syndicats semblent être en deçà  de leurs capacités de défendre les conquêtes sociales » du monde du travail. Il n’en observe pas moins que contrairement aux pays où ces droits sont remis en question, en Algérie, on continue d’y préserver les quatre semaines de congé, les huit heures de travail et les systèmes de retraite et de sécurité sociale. S’exprimant à la veille de la célébration de la fête du Travail, il relève que cela ne veut par pour autant signifier qu’il n’existe pas des arrières pensées des gouvernants à vouloir réduire et réformer certains de ces acquis. Mais si ces derniers en venaient à être remis en cause, que ce soit à l’étranger ou en Algérie, M. Takjout n’en considère pas moins qu’une « renaissance du combat syndical » pourrait contribuer à stopper ces velléités de réforme. Commentant, à ce propos, le nouveau projet de Code du Travail, lequel pourrait d'après lui présenter une menace de remise en cause des acquis des travailleurs Algériens, M.Takjout prévient que ces derniers  « ne se laisseront pas faire ». Commentant ce qu’il appelle la « déperdition syndicale » où le peu d’intérêt éprouvé par des travailleurs à adhérer à une organisation de défense de leurs droits, l’intervenant estime que c’est le comportement de certains dirigeants  syndicalistes qui est la cause.   Pour lui, si le syndicalisme a perdu de sa nature originelle, c’est parce que, commente-t-il, « ce n’est pas l’endroit où l’on doit s’enrichir », raison, selon lui, qui oblige à « changer de comportement et de mentalité ». Pour cela, le représentant de l’Union générale des travailleurs Algériens appelle à instituer un « dialogue social » qui ne soit plus un concept creux, or, regrette-t-il, il existe un déficit en matière de culture du dialogue social dans le pays. Soulignant que le syndicalisme c’est avant tout du militantisme et de l’engagement, il appelle enfin à changer méthodes, à cultiver la culture du compromis et pour cela, à « apprendre à négocier ».  


Ain Temouchent : découverte d'ossements d’animaux remontant à la quatrième ère géologique

PH: Archive

Des ossements d’animaux remontant à la quatrième ère géologique ont été découverts dans la commune d'Ain Kihel (Ain Témouchent), a annoncé dimanche la spécialiste en archéologie, l’universitaire Yasmina Chaid Saoudi, responsable des fouilles. Ces ossements d’animaux sont de chevaux et de bovins remontant à environ 1,7 million et 800 000 ans, a indiqué, à l’APS, l’universitaire de l'Institut d'archéologie de l'Université d'Alger 2 en marge d'un séminaire national sur "L'histoire de la civilisation numide: royaume de Syphax comme modèle". Ces découvertes ont eu lieu lors d'une expédition de recherche initiée par la commune d'Ain Kihel l depuis 2013, avec comme conclusion que la région a fait l'objet d'inondation au début du quatrième âge géologique par des eaux et des laves de volcans. La wilaya avait connu à cette époque 22 volcans, seulement qu'Ain Kihel connait une activité sismique moins importante, a souligné cette chercheuse du laboratoire de géodynamique et montagnes. L’origine de ces ossements découverts à Sidi Younès non loin de l’oued Saboune (Ain Kihel) sont d’animaux sauvages vivant dans la région qui ont été emportés par les volcans. Les participants au colloque national sur l’histoire de la civilisation numide ont mis l’accent sur le rôle joué par le royaume de Syphax en Afrique du nord où la plupart des civilisations ont construit leurs bases sur les rives de lacs notamment celui de Syphax et sa capitale Siga érigée sur les abords de l’oued Tafna jusqu’à Melouia à l’extrême ouest et jusqu’à Collo à l’est. Le royaume numide s’est répandu même sur le plan économique au bassin méditerranéen avec une importante dynamique commerciale, selon des documents archéologiques découverts au port d’Andalousie. D’autres conférenciers ont mis en exergue les conséquences historiques de ce royaume remontant au troisième siècle avant l'ère chrétienne sur d’autres civilisations carthaginoise, romaine et autres. Les travaux de cette rencontre, initiée par la direction de la culture dans le cadre du mois du patrimoine traitent, à travers des communications, de l'histoire de la Numidie occidentale, entre autres.                      


dimanche 29 avril 2018

15 migrants subsahariens morts découverts à bord dune embarcation pneumatique

Au total quinze (15) corps sans vie de   ressortissants subsahariens, candidats à l'émigration clandestine, ont été   découverts à bord d'une embarcation pneumatique en provenance du Maroc   tandis que 19 autres ont été secourus dimanche au large de Cap Falcon (Aïn   El Turck) par les unités territoriales des garde-côtes d'Oran, a-t-on   appris du chargé de la communication de ce corps de sécurité. "Suite à un avis de recherche émanant des autorités espagnoles, en date du   27 avril dernier, faisant état de 39 candidats à l'émigration clandestine,   tous de ressortissants africains, ayant pris le départ depuis les côtes de   Nador ( Maroc) pour rallier les côtes espagnoles, les unités territoriales   des garde-côtes, en patrouille en mer, ont découvert dimanche, à 2 miles au   Nord de Cap Falcon, 15 corps sans vie de subsahariens à bord d'un   pneumatique et secourus 19 autres migrants clandestins", a précisé la même   source.  Les mauvaises conditions climatiques ayant sévi sur la région, ces   derniers jours, seraient à l'origine de ce drame, ont indiqué les services   de la Protection civile de la wilaya d'Oran.  Aussitôt alertés, les mêmes services ont mobilisé une équipe de plongeurs   professionnels pour lancer les recherches en mer et retrouver les cinq   autres personnes portées disparues.   De même source, on précise que les rescapés ont été évacués vers l'hôpital   d'Aïn El Turck, dans un état de santé "dégradé", où ils sont pris en charge   sur les plans sanitaire et psychologique, ajoute-t-on de même source.

Algérie-Congo : signature d'un accord pour la création d'une commission mixte et d'un mémorandum d'entente, et des pistes d’exportation de produits industriels algériens

L'Algérie et la République démocratique du Congo ont signé dimanche à Alger un accord instituant la commission mixte de coopération entre les deux pays ainsi qu'un mémorandum d'entente sur les consultations politiques. L'accord et le mémorandum d'entente ont été signés par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale de la République démocratique du Congo, Léonard She Okitundu. M. Messahel a poursuivi au siège du ministère des Affaires étrangères ses entretiens avec M. She Okitundu et les deux ministres ont passé en revue l'ensemble des questions intéressant les deux pays, autant en ce qui concerne les moyens susceptibles de renforcer les relations bilatérales que s'agissant des questions continentales et internationales.  L'Algérie veut exporter ses produits industriels vers le RD Congo   Par ailleurs, l’hôte de l’Algérie a eu des discussions avec le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, autour des moyens de renforcer la coopération bilatérale et notamment, des possibilités d'exportation de produits industriels algériens vers ce pays d'Afrique centrale. Il s'agit essentiellement d'exporter des produits de l'industrie mécanique et sidérurgique comme les bus de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), des produits électroniques et électroménagers, du machinisme agricole et des équipements dédiés à l'industrie électrique, selon M. Yousfi. Le ministre a souligné que le RD Congo pourrait également bénéficier d'une aide algérienne dans le domaine de l'électrification, indique un communiqué du ministère. M. Okitundu s'est dit favorable à ces propositions estimant que l'exportation de certains produits industriels algériens vers son pays constituait une bonne voie de coopération entre les deux pays. Il a d'ailleurs précisé que sa visite en Algérie visait à jeter les bases d'une coopération économique «qui reste jusque-là en deçà des attentes des deux gouvernements», selon le communiqué. Les deux responsables ont évoqué, lors de cette rencontre, les relations de coopération entre l'Algérie et la RD Congo notamment dans les domaines économique et industriel, en insistant sur la nécessité de les développer davantage. Ils sont ainsi examiné les voies et moyens d'exploiter concrètement les potentialités de coopération importantes entre les deux pays.  Ils ont convenu d'organiser prochainement une mission économique congolaise en Algérie afin d'examiner toutes les potentialités de partenariat en Algérie et en RD Congo et les moyens de les concrétiser sur le terrain, selon la même source.


Le DG de la Radio nationale, Chabane Lounakel, reçoit le Premier Prix Arabe de coordination des informations

Le Directeur Général de la Radio Algérienne, M. Chabane Lounakel a reçu, samedi, a Tunis,  le premier Prix du concours des échanges des programmes radiophoniques, décerné à la Radio Algérienne, pour l’année 2017 a travers le MENOS, organisé par l’union de rediffusion des Etats Arabes (ASBU), qui se déroule a Tunis du 26  au 29 Avril 2018.   A noter que l’annonce des résultats des compétitions audiovisuelles pour la 19ème session, qui est organisée cette année sous le slogan  «Victoire de Jérusalem arabe», aura lieu ce dimanche.


Le DG de la Radio nationale, Chabane Lounakel, reçoit le Premier Prix Arabe de coordination des informations

Le Directeur Général de la Radio Algérienne, M. Chabane Lounakel a reçu, samedi, a Tunis,  le premier Prix du concours des échanges des programmes radiophoniques, décerné à la Radio Algérienne, pour l’année 2017 a travers le MENOS, organisé par l’union de rediffusion des Etats Arabes (ASBU), qui se déroule a Tunis du 26  au 29 Avril 2018.   A noter que l’annonce des résultats des compétitions audiovisuelles pour la 19ème session, qui est organisée cette année sous le slogan  «Victoire de Jérusalem arabe», aura lieu ce dimanche.


Temmar et Zemmali en France : Début de campagne électorale ou opération de marketing ?

La rencontre des ministres Temmar et Zemali avec la communauté algérienne en France annonce-t-elle le début de la campagne électorale pour un cinquième mandat de Bouteflika ou est-ce une opération de communication pour inciter les Algériens de France à investir en Algérie ? Paris / De notre bureau M. Temmar, ministre du logement et de l’habitat et son collègue du travail M. Zemali ont sorti le   gros attirail vendredi dernier en vue de convaincre les Algériens de France d’acheter des logements en Algérie ou de venir investir dans la création de petites entreprises. Le premier a fait la promotion des logements LPP. Ces futurs havres de paix dotés d’ascenseurs modernes, de fenêtres en PVC, de toutes les commodités modernes et construits avec des matériaux écologiques. Selon M. Temmar, 2247 logements LPP vont être construits dans 24 wilayas dans un premier temps, alors que le nombre de de prescripteurs a dépassé les 16500 personnes dont 13000 sont des Algériens établis en France. De son côté, le ministre du travail a fait miroiter toutes les aides que l’Etat algérien peut accorder aux investisseurs et autres porteurs de projets désireux de créer leurs entreprises en Algérie (accompagnement juridique, pas de paiement d’impôts durant les 5 premières années d’activité, formation, guichet unique…). Invités par l’ambassade d’Algérie qui puise toujours dans ses réseaux associatifs, les participants sont tombés sous le charme des exposés des deux ministres. Ils ont applaudi à chaque fois que le nom du président de Bouteflika qui « n’a pas oublié la communauté algérienne à l’étranger ». S’agit-il des prémices d’un début de campagne électorale en faveur d’un cinquième mandat de Bouteflika ou juste d’une opération de marketing? Tout porte à croire à la première hypothèse au vu des nombreuses fois où le nom du président malade a été cité puis applaudi. D’ailleurs, à l’occasion de cette réunion, un grand portrait du président a été placé à l’entrée de la salle de la réunion. Certains participants n’hésitaient pas à prendre des photos avec comme arrière-plan le grand poster du président. La chaine « Al Nahar » a choisi ce plan pour faire ses interviews. Plus de deux heures et demie de questions et réponses. Si certains des présents  étaient convaincus du sérieux des propositions, d’autres sont  restés sceptiques. « Comment accorder toutes ces facilités financières alors que les caisses de l’Etat sont vides et qu’Ouyahia avait bien dit que sans la planche à billets, les salaires des fonctionnaires ne seront pas payés », a déclaré un participant. Un autre a ajouté : « En entendant parler les deux ministres qui sont juste chargés de porter la bonne parole, j’avais l’impression qu’ils venaient de Suède ou du Danemark. Tout est devenu soudainement facile et accessible pour une communauté qui a été toujours oubliée ou simplement considérée comme un réservoir de vote. Je pense que la réalité est toute autre sur le terrain ». Les deux ministres devaient se rendre dans d’autres villes de France (Lille, Lyon, Marseille) pour tenter de convaincre d’autres Algériens d’acheter des logements LPP ou de venir investir en Algérie.  

L’orientation vers la privatisation maintenue

Après avoir été présenté aux députés le 22 avril, dont la majorité à demandé son retrait, le projet de loi relatif à la santé a subi encore des amendements par la commission santé, des affaires sociales à l’APN. En tout 73 amendements ont été introduits par les députés des différentes formations politiques, dont le Parti des travailleurs avec 48 amendements, sur les articles portant réhabilitation du service public dans le financement du système de santé et pour l’importation des vaccins, le rôle du pharmacien, les droits en termes de santé de la mère et de l’enfant, le partenariat public-privé, la formation et l’annulation de l’activité complémentaire. Sur l’ensemble des amendements, la commission n'en a donc retenu que 22, retiré 9 et les autres seront soumis au débat demain lors du vote de la loi, avons-nous appris. Ainsi, la commission santé a adopté au cours de ses travaux, mercredi et jeudi, auxquels a pris part le Pr Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, la réhabilitation de l’article 259 portant sur la responsabilité pharmaceutique suite aux réclamations et la menace de grève brandie par le Snapo. L’article 343 où la prise en charge des dépenses par l’Etat est limitée à la prévention, à la formation et à la recherche est resté tel quel alors que l’article initial l’avait élargie aux soins de base et à l’urgence. Il en est de même pour les articles 80, 81, 82 portant sur l’interruption thérapeutique de grossesse supprimé par la commission. Les membres de la commission ont également modifié l’article 229 portant sur l’importation, la distribution et l’exportation des vaccins sérums thérapeutiques, toxines modifiées ou non, des virus atténués ou non, des bactéries et en général des divers produits d'origine microbienne non chimiquement définis, pouvant servir, sous une forme quelconque, au diagnostic, à la prophylaxie ou à la thérapeutique ainsi que les allergènes, par des entreprises privées au même titre que les entreprises publiques. Il est donc désormais permis au secteur privé d’assurer seulement la production et l’exportation de ces produits. Des changements ont été également apportés sur la question de complémentarité entre le secteur public et le secteur privé, la publicité sur les produits pharmaceutiques, le financement et la Sécurité sociale. Un des points les plus contestés par les députés, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. A noter que le RCD et le FFS font partie de ceux qui ont appelé au retrait de cette loi mais sans pour autant introduire d’amendement, tout en étant convaincu que «le texte sera voté vu la composante de l’APN», nous a confié Mme Fetta Sadat, députée RCD. La même déclaration a été faite par le député FFS, Djamal Baloul, mais les députés n’ont pas pesé par leur présence à la commission pour proposer et faire des amendements.

L’activité syndicale frappée d’interdits

Le ministère du Travail en rajoute une couche sur la représentativité des syndicats des travailleurs. Un communiqué rendu public hier, par le département de Mourad Zemali, indique qu’après l’examen des dossiers de représentativité des syndicat, conformément aux dispositions de la loi n°90-14 du 2 juin 1990 relative à l’exercice du droit syndical, 30 organisations syndicales de travailleurs sur 65 ont répondu favorablement aux demandes de renseignements publiées sur le site officiel du ministère dans le délai légal, soit le 31 mars 2018. Le ministère a précisé que 17 sur les 30 organisations syndicales ont adhéré et transmis les éléments de représentativité, selon les nouvelles formalités, en renseignant et en transmettant les informations, soit en téléchargeant le nouveau canevas d’information à partir du site officiel du ministère, ou dans le CD-ROM qui leur a été transmis. Conséquence de l’opération : les syndicats qui ne se sont pas conformés à la décision n’ont plus le droit de lancer de grève et de négocier. Au ministère, on se défend de toute volonté de restriction de l’activité syndicale, mais on estime que la loi doit être appliquée. «Ce n’est pas une restriction de l’activité, mais c’est le respect de la réglementation en vigueur. Les 13 syndicats n’ont pas le droit de lancer des préavis de grève ni de participer à la négociation. Ils peuvent continuer leur activité pour atteindre le taux de représentativité requis. Il y a des syndicats (en dehors des 13 et 17 sur les 65 enregistrés) qui n’ont donné aucun signe de vie. Des mesures conformément à la loi vont leur être appliquées», a affirmé, hier, le directeur des relations du travail au ministère du Travail, Rabah Mekhazni. Cité parmi les organisations syndicales qui ont transmis un dossier «sans respect du nouveau canevas d’information», le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapeste) conteste l’opération. Son porte-parole, Messaoud Boudiba, affirme que son organisme a fait parvenir, dans le délai légal (31 mars 2018), toutes les informations sur les éléments permettant d’apprécier la représentativité de leur organisation aux services de Zemali, conformément à la circulaire 009 du 19 mai 1997. L’activité syndicale réduite «Le ministère nous a adressé le 25 mars une correspondance pour nous obliger à présenter la liste nominative de nos adhérents, leurs postes et d’autres données comme le numéro de Sécurité sociale. Il était impossible de se conformer à ce formulaire dans un délai de cinq jours, d’autant qu’on était en vacances», signale Boudiba, qui estime que «l’application aurait pu être utilisée dans une opération future». Pour Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie, concerné par la liste des syndicats non représentatifs, la décision d’apprécier la représentativité des syndicats «n’est pas dans la prérogative du ministère du Travail». «La représentativité syndicale est demandée par l’organisme employeur et non pas par le ministère du Travail. Mais jusqu’à preuve du contraire, notre employeur c’est le ministère de l’Education nationale. Le ministère du Travail a un rôle de médiateur dans les conflits entre syndicats et employeurs. Il a aussi pour rôle d’attribuer le récépissé d’enregistrement», assène Idir Achour. Les syndicalistes estiment que la décision du ministère vise à «brimer» les syndicats autonomes et «privilégier» des syndicats-maison, comme l’UGTA, ou d’autres organisations «moins revendicatives». «Il y a une volonté de normaliser l’activité syndicale et de faire passer des réformes sur les dossiers, comme les codes de la santé et du travail, sans que les représentants des travailleurs n’y soient associés», estime le secrétaire général du Satef, le premier syndicat autonome créé en 1991, mais qui n’est pas «représentatif» dans le secteur de l’éducation, si l’on s’en tient au communiqué du ministère. Pour Idir Achour, il y a une «menace» et une «pression évidente» sur l’activité syndicale. «L’objectif du ministère est de casser la dynamique visant à créer une confédération des syndicats», estime le syndicaliste. Pour le représentant du Cnapeste, le ministère va, par sa décision, provoquer «des conflits avec l’administration».

«Le ministère du Travail veut nous faire taire»

Propos recueillis par Nadir Iddir Le ministère du Travail vient d’indiquer, dans un communiqué rendu public hier, que 30 syndicats sur 65 ont répondu favorablement aux demandes de renseignements publiées sur le site officiel du ministère dans le délai légal, soit le 31 mars 2018. Il est précisé aussi que 17 sur les 30 organisations ont transmis les éléments de la représentativité. Quelle appréciation faites-vous de ces déclarations ? De prime abord, nous disons que le ministre du Travail mélange entre agrément et représentativité. Il relie à tort entre représentativité d’un syndicat et le droit de grève, qui est un droit constitutionnel. Il y a sur ce point violation de la Constitution. Il y a aussi lieu de préciser que les syndicats, qui sont considérés comme non représentatifs, sont les plus présents sur le terrain et c’est à cette aune qu’il y a lieu de parler de représentativité ou pas d’un syndicat. Le ministère exige une représentativité équivalant à 20% des travailleurs d’un secteur donné. Prenons le cas du secteur l’éducation où il y a dix syndicats. Si chaque syndicat doit apporter la preuve de sa représentativité d’au moins 20%, alors le ministère est tenu de créer au moins 750 000 postes d’emploi supplémentaires. Si seulement cinq syndicats réussissent à atteindre ce taux, les cinq autres ne doivent plus activer. Il y a lieu de rappeler un fait : l’ancien ministre du Travail (Mohamed El Ghazi) nous a reçus, sur instruction du président de la République à qui il devrait remettre un rapport. S’il l’a fait c’est qu’il nous considérait comme étant représentatifs des travailleurs. Je précise, par ailleurs, que le ministère n’a pas remis la même correspondance à tous les syndicats. La première était la même pour tous les syndicats. Alors que celle du 18 avril est différente. Selon le courrier que nous avons reçu au Satef, il nous est exigé de faire parvenir dans les «meilleurs délais» un complément d’informations sur l’état des effectifs d’adhérents selon les catégories professionnelles couvertes par le statut de notre organisation, réparties par corps et grades des fonctionnaires couverts. Le ministère a vite annoncé les «syndicats représentatifs» sans prendre soin d’étudier le cas de notre syndicat qui existe depuis 1991. Et puis il est aberrant de demander à un fonctionnaire son numéro de Sécurité sociale, comme on le ferait pour les travailleurs d’une entreprise privée. Pourquoi le ministère a-t-il insisté sur la représentativité des syndicats ? Tout cela, je pense, est lié à l’échéance électorale de la présidentielle de l’année prochaine. Depuis une quinzaine de jours, les médias publics font l’éloge des réalisations des 20 ans du Président. Il y a un hic : les syndicats autonomes continuent de dire le contraire de ce que s’évertuent à présenter à la population les autorités. Les syndicats parlent de l’érosion continue du pouvoir d’achat. Ils parlent de la pauvreté de pans entiers de la population, qui n’ont jamais été aussi nombreux à chercher de quoi manger dans les poubelles, chose que l’on n’a pas autant vu même du temps du colonialisme. Il y a aussi un recul sur les libertés et les droits de l’homme dans le pays et toute cette violence à l’égard des syndicats, des médecins résidents, etc., qui manifestent leur désaccord. Les autorités, disons-le crûment, sont prises de panique. Pour dénoncer la répression violente de notre rassemblement du 25 novembre 2017 à Ruisseau (Alger) et la violation du siège de l’Unpef, l’Intersyndicale a décidé de s’adresser au président de la République et au chef du gouvernement. Nous avons attendu deux mois sans recevoir malheureusement de réponse. Décision a été alors prise de saisir le Bureau international du travail (BIT). L’Intersyndicale a délégué trois représentants pour transmettre nos doléances au BIT à Alger. C’est précisément suite à cette action que le ministère du Travail a réagi et que la mission du BIT a vu sa visite à Alger reportée après sa demande de rencontrer des organisations syndicales. Y a-t-il aussi une volonté de faire taire les «syndicats frondeurs», comme le pensent vos camarades de l’Intersyndicale ? Veut-on exclure des syndicats des discussions sur certains dossiers, tels que le code du travail, la retraite, etc. ? Effectivement. Il y a une volonté de normaliser les travailleurs et de faire passer des réformes sur les dossiers, comme les codes de la santé et du travail, sans que les représentants des travailleurs y soient associés. Les pouvoirs publics oublient qu’on travaille toujours et qu’on ne s’est pas tus. Le gouvernement nous exclut de la tripartie. Mais on continue de négocier. Ainsi, au Satef, par exemple, on se mobilise et on négocie, localement, avec les directeurs de l’éducation. Comment comptent agir les syndicats contre les décisions du ministère ? Nous continuerons de lutter dans le cadre de l’Intersyndicale. Le 1er Mai est «jour de deuil», comme nous l’avons décidé. Ce jour-là, l’Intersyndicale organise une conférence de l’expert en relatons du travail Bouderba sur la représentativité des syndicats et la non-conformité à la loi des décisions du ministère du Travail. Nous savons que les jeux sont faits sur les décisions du ministère, mais nous comptons lancer des actions.

30 organisations syndicales sur 65 ont répondu aux demandes du ministère du Travail sur la représentativité

Trente organisations syndicales de travailleurs sur 65 ont répondu favorablement aux demandes de renseignements publiées sur le site officiel du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale sur la représentativité, dans le délai légal, soit le 31 mars 2018, a indiqué hier le ministère dans un communiqué.  Ce constat a été établi après l’examen des dossiers de représentativité des organisations syndicales de travailleurs enregistrées, conformément aux dispositions de la loi n°90-14 du 2 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical, a-t-on précisé de même source.  Le ministère du Travail a rappelé que 17 sur les 30 organisations syndicales ont adhéré et transmis les éléments de représentativité, selon les nouvelles formalités, en renseignant et en transmettant les informations, soit en téléchargeant le nouveau canevas d’information à partir du site officiel du ministère, ou dans le CD-ROM qui leur a été transmis. Il s’agit des organisations syndicales suivantes :  - l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), présidée par Sidi Saïd Abdelmadjid ;  - le Syndicat national autonome des personnels de la l’administration publique (Snapap), présidé par Felfoul Belkacem ; - le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN), présidé par Bahar Ali ; - le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), présidé par  Wahiba Ouahioune ;  - le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), présidé par Mohamed Yousfi ;  - le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), présidé par Lyes  M’rabet ;  - le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), présidé par Khaled Keddad ;  - le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), présidé par Lounes Ghachi ;  - Le Syndicat national des professeurs de l’enseignement paramédical (SNPEPM), présidé par  Benyoucef Benyoucef ; - le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP), présidé par Saida Akali ;  - le Syndicat national des magistrats (SNM), présidé par Djamel Aidouni ;  - l’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (Onjsa), présidée par Youcef Tazir ;     - le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA), présidé par Karim Ourrad ;  - le Syndicat national des techniciens de maintenance avions (SNTMA), présidé par Ahmed Boutoumi ;  - le Syndicat des pilotes de ligne algériens (SPLA), présidé par Karim Seghouane ;  - le Syndicat national des magistrats de la Cour des comptes (SNMCC), présidé par Ahmed Chikhaoui ;   - le Syndicat national du personnel de la circulation aérienne (SNPCA), présidé par Djamel Aït Abdelmalek ;    En revanche, 13 organisations syndicales ont transmis leurs dossiers «sans respect du nouveau canevas d’information». Il s’agit, selon le ministère du Travail, des syndicats ci-après :  - le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (Sapae) ;  - l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) ;  - le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) ;  - le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) ;  - le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) ;  - le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) ;  - le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP) ;  - le Syndicat national des journalistes (SNJ) ;  - le Syndicat national des électroniciens et électrotechniciens de la sécurité aérienne (Snesa) ;      - Le Conseil national autonome des imams et des fonctionnaires du secteur des affaires religieuses et wakfs (CNAIFSARW).