L’Algérie a occupé la 136e place dans le classement mondial de la liberté de la presse 2018 couvrant 180 pays, établi par Reporters sans frontières (RSF). « Depuis les dernières élections présidentielles, la liberté de l’information en Algérie demeure fortement menacée », souligne RSF à propos de l’Algérie qui a reculé par rapport au classement de l’année 2017 où elle a occupé la 134e position. « Les autorités continuent à verrouiller le paysage médiatique à travers l’étranglement financier des médias. Sous pressions économique et judiciaire, journalistes et médias peinent à remplir leur mission », lit-on encore dans le rapport intitulé « la haine du journalisme menace les démocraties ». RSF a notamment cité le cas du blogueur Merzoug Touati et du journaliste Said Chitour mis en prison, respectivement, en janvier et juin 2017. Merzoug Touati a été arrêté après avoir interviewé un Israélien tandis que Said Chitour est accusé d’avoir vendu des documents à des diplomates étrangers. Il faut rappeler que les autorités algériennes ont procédé, dans le sillage des élections présidentielles de 2014 à la fermeture de deux chaines de télévisions, Atlas TV et Al Watan TV. Mais l’atteinte la plus grave à la liberté de la presse, enregistrée en Algérie durant ces dernières années, reste la mort en détention du journaliste Mohamed Tamalt en décembre 2016. Dans la région Afrique du Nord, c’est la Tunisie qui a réalisé le meilleur score en occupant la 97e place dans le classement 2018 de RSF. Le Maroc vient juste devant l’Algérie (135e) alors que la Libye, théâtre d’une guerre civile depuis 2011, a été classée 162e. Le classement est établi, explique RSF, sur la base de « réponses d’experts à un questionnaire proposé par l’organisation » et sur un « relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes ». Lire aussi : Merzoug Touati Reprend sa grève de la faim
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