C’est la filiale internationale Sonatrach International Petroleum Exploration and Production Corporation (Sipex) qui a découvert le pétrole dans la région de Kafra au Niger. Une zone où l’américain Texaco a déjà foré sans succès en 1975. Sonatrach confirme les bonnes perspectives de son forage de pétrole au Niger, où une découverte encourageante a été faite il y a quelques semaines sur le puits situé sur le bloc Kafra à la frontière algéro-nigérienne, en mitoyenneté, côté algérien, avec le permis de prospection Tafassasset détenu par Sonatrach. Les premiers tests en cours sont concluants, selon le PDG de Sonatrach qui s’exprimait, mardi, en marge de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset. Pour Ould Kaddour, «c’est une première, mais il y a encore un travail d’évaluation et beaucoup de travail à faire avant de quantifier les volumes, les débits etc.». Et d’ajouter : «Beaucoup d’entreprises ont travaillé au Niger et sont reparties. Nous avons été persévérants, nous avons continué à travailler sur ce puits et nous avons fini par trouver du brut. C’est le début du travail. Maintenant, il faut continuer à évaluer, à voir les réserves avant de déclarer définitivement que c’est une découverte économique et commerciale.» Le vice-président amont du groupe, Salah Mekmouche, rappelle pour sa part que le forage entamé dans le bloc d’exploration au Niger — détenu à 100% par Sonatrach —, après une campagne sismique entamée en décembre 2017, révèle un potentiel encourageant. «Sonatrach vient de terminer les premiers tests sur ce puits. Ils révèlent une découverte, avec un débit d’à peu près 7 m3/heure. Ce sont les premiers tests préliminaires, nous allons faire d’autres tests prochainement. En tous cas, c’est une découverte prometteuse pour le Niger et pour Sonatrach.» Il est à rappeler que c’est la filiale internationale Sonatrach International Petroleum Exploration and Production Corporation (Sipex) qui a découvert le pétrole dans la région de Kafra au Niger. Une zone où l’américain Texaco a déjà foré sans succès en 1975. Le travail de Sonatrach au Niger entre dans le cadre d’un contrat de prospection et de recherche d’hydrocarbures sur le bloc Kafra signé le 9 juin 2005, à Niamey, au Niger. L’investissement global du contrat est de 29,5 millions de dollars, dont 6 millions pour la première période ferme de quatre ans, 15 millions pour la deuxième période et 8,5 millions pour la troisième période. Le permis concerne une superficie de 23 737 km2 et bénéficiait déjà au moment de la signature d’un environnement pétrolier favorable au vu d’une découverte d’huile, plus au sud du pays, dans le bloc Agadem, selon Sonatrach. Les engagements minimums des travaux sur douze années, étalés sur 3 périodes de 4 années chacune, consistaient en la réalisation de 1000 km de sismique 2D durant le première période (ferme), 400 km de sismique 2D et deux puits d’exploration pour la deuxième période, et 400 km et un (01) puits d’exploration pour la troisième période (optionnelle). Côté nigérien, on mise beaucoup aussi sur le travail de prospection de Sonatrach au nord du pays. Ainsi, selon Boubé Hamani, directeur de la production et de l’exploration au Niger, cité par le magazine Oil and Gas Business (OGB), «la zone où opère Sonatrach est vierge. Les deux forages existants dans cette zone ont été réalisés par Texaco en 1975 et n’ont rien donné avec la technologie de l’époque. Par contre, les forages que fait Sonatrach vont nous aider à connaître les potentialités de cette zone», déclare-t-il, soulignant les potentialités d’exportation de son pays. «Pour l’instant, nous pouvons exporter 90 000 barils par jour. Mais chaque année, il y a des découvertes», ajoute-t-il Il est à rappeler que Sonatrach veut se positionner en Afrique à travers notamment des contrats signés avec le Niger, mais aussi avec la Libye où la situation sécuritaire ne permet pas encore un retour de Sonatrach sur les lieux de prospection.
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