Tiaret, à l’instar de beaucoup de régions du pays, a connu un début d’après-midi des plus cauchemardesques, mercredi, de 14h45 jusqu’à 16h, du fait de fortes pluies accompagnées de grêles. En l’espace d’une heure, presque toutes les localités de la wilaya étaient submergées par les eaux qui ont inondé des centaines habitations, détruisant des murs, des oueds déchaînés et des pare-brises de véhicules brisés. Le bilan provisoire, selon Bentouati Abdeslam, le wali qui répondait à notre sollicitation hier, fait ressortir «la disparition de trois personnes de la famille Lakhdar Toumi emportées par les eaux de l’oued qui venait de débouler de Aïn Bouchekif, 15 km à l’est de Tiaret» et d’ajouter que «les pluies enregistrées, soit 38 mm, représentent le 1/3 de ce que la région avait l’habitude de recevoir durant l’année». «Bien que des dégâts légers ont été enregistrés, nous nous attelons à élaborer un bilan qui sera rendu public au cours de la journée», a-t-il renchéri. A vrai dire, beaucoup ont craint le pire mercredi quand les eaux en furie ont commencé à être refoulées depuis le réseau d’assainissement. Il s’en est suivi des accumulations pour aboutir au plus bas point de la ville du côté de la trémie du «Régina». A Tousnina, il y a eu une remontée spectaculaire des eaux et dans d’autres localités, à l’exemple de Frenda, les eaux impressionnantes qui déferlaient sur la ville ont suscité une peur indescriptible. Hier en milieu de journée, les secouristes de la Protection civile qui sont intervenus dans 120 points différents ont pu récupérer le troisième corps, celui de Marwa, onze ans, après que les corps inertes de son père Lakhdar Toumi Hamou, 60 ans, et celui de son frère Youssef, 2 ans, avaient été retrouvés. Il serait fastidieux d’énumérer les désagréments causés aux habitations sinistrées dont notamment à cité Chaïb Mohamed au niveau du chef-lieu, mais une chose est sûre, l’orage de mercredi donnera sûrement à réfléchir à ceux en charge de l’urbanisme sauvage, une des causes de l’obstruction du réseau bien que la ville de Tiaret qui dispose d’un réseau de collecte rénové l’a échappé belle. Et comme le dira le chef de l’exécutif local, «il faudrait tout de même saluer le courage et le dévouement de l’armée, la gendarmerie, la police et la Protection civile qui n’ont pas hésité à voler au secours de populations prisonnières des eaux». Hier, les services de l’APC n’ont cessé de déblayer les voies encombrées par la boue et des unités de la Protection civile de pomper les eaux dans les caves et certains édifices.
Allah yar'ham'houm notre cher cousin Hamou Lakhdar-TOumi et ses enfants...
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