jeudi 26 avril 2018

«Il y a un forcing en faveur du statu quo»

Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, exprime son inquiétude quant à l’offensive des partisans du statu quo. Soufiane Djilali affirme que «le pays est entré dans une phase critique». «Le niveau de vie générale, l’ambiance et le moral sont tous en berne. L’Algérie est comme frappée d’une fatalité malheureuse. Le forcing en faveur du statu quo et surtout d’un surréaliste 5e mandat avec l’utilisation abusive et immorale d’un homme en souffrance a profondément heurté les sentiments et le moral de la nation», relève-t-il dans une déclaration. Soufiane Djilali dénonce dans ce sillage la répression des mouvements de protestation dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Il regrette qu’au moment où «la société entame sa ré-initiation à l’action de terrain, le pouvoir se barricade, s’arme et passe à l’action en réprimant tous azimuts». «En plus des syndicats qui sont acculés à l’illégalité, les partis de l’opposition sont, quant à eux, censurés et les activistes arrêtés», ajoute M. Djilali, selon lequel «l’élite du pays, sacrifiée sur l’autel du pouvoir, est sommée de se soumettre à un système pour le moins injuste, mais sur lequel prospère le discours populiste». Soufiane Djilali estime que la remontée des cours du pétrole ne va pas apporter de solutions à la crise. «Le pourrissement menace notre système de santé, à bout de souffle, l’université, en déliquescence, l’éducation, en pleine errance, les retraités, etc.», soutient-il, considérant que «le pays semble promis au choc final, patiemment préparé par deux longues décennies de gabegie, de corruption institutionnalisée, de fuite en avant, de liquidation des élites, de transfert des richesses publiques vers le privé, de concessions sans contrôle pour les soutiens étrangers…» Le président de Jil Jadid affirme qu’il mesure «toute la gravité de la situation». Il appelle dans ce contexte la société civile, les syndicats, les activistes à «faire fi de leurs divergences, malgré tout secondaires, pour se donner la main et offrir au pays une alternative d’espoir».

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