Le directeur du Crasc a appelé à la révision du mode d’apprentissage en privilégiant la mémorisation des sourates dans la première année primaire au lieu de demander un effort d’explication et de compréhension du contenu des versets à un âge aussi précoce. Le ministère de l’Education nationale est à nouveau ciblé par une campagne de «dénigrement» se basant sur des informations relayées par certains médias hostiles à la réforme engagée depuis quelques années par le département de Benghabrit. Une campagne, lancée pour le boycott des bancs de l’école le 10 mai prochain, est fortement relayée sur les réseaux sociaux, dénonçant «la proposition de la suppression des versets de la sourate ‘‘El Ikhlas’’ du programme de la première année primaire», attribuée, à tort, faut-il le souligner, au directeur du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), Djilali El Mestari. L’intervention du directeur du Crasc lors de la conférence internationale sur l’enseignement des sciences islamiques tenue la semaine dernière à Alger a été interprétée comme étant un appel à la suppression de cette sourate du programme scolaire, alors que, souligne Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l’Education «ce chercheur du Crasc, sous la tutelle de l’Enseignement supérieur, a exposé son analyse sur l’enseignement de l’éducation islamique dans le primaire, lors d’un colloque organisé par le Haut conseil islamique sous la tutelle du ministère des Affaires religieuses, donc qui n’engage en aucune manière le département de l’Education qui se trouve encore une fois attaqué de tous bords pour d’autres raisons». M. Messeguem dénonce cette campagne qui cible l’école à quelques jours seulement du début des examens nationaux. Le chercheur du Crasc, qui a présenté son appréciation du mode d’enseignement de cette matière, a appelé à la révision du mode d’apprentissage en privilégiant la mémorisation des sourates dans la première année primaire au lieu de demander un effort d’explication et de compréhension du contenu des versets à un âge aussi précoce, en citant l’exemple de la sourate en question. L’inspecteur général du ministère de l’Education souligne que les initiateurs de la campagne «de déstabilisation du secteur qui n’en sont pas à leur premier coup» font «à dessein» l’amalgame pour tromper l’opinion publique. Le ministère de l’Education nationale tient d’ailleurs à démentir toute suppression des leçons programmées en sciences islamiques concernant les ablutions «woudoue», comme relayé dans le cadre de la même campagne. «Tout le programme de sciences islamiques est validé avant tout par des experts du ministère des Affaires religieuses. Les retouches préconisées par le ministère des Affaires religieuses concernent le décalage de certaines leçons pour des paliers supérieurs, afin de convenir aux capacités de compréhension des enfants. La leçon du ‘‘woudoue’’ est maintenue dès le primaire», précise le même responsable démentant ainsi les informations relayées par certains medias locaux et étrangers «voulant mettre en difficulté le ministère de l’Education». Pour M. Messeguem, «la réforme du système éducatif visant comme objectif un citoyen fier de son algérianité et fier de ses origines et de son africanité et ouvert sur le monde dérange». «Les détracteurs de la réforme continueront à exploiter la moindre rencontre et tribune pour bloquer la machine de cette réforme qui se base uniquement sur la référence algérienne», ajoute M. Messeguem.
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