jeudi 26 avril 2018

Le FFS saura-t-il dépasser ses divergences ?

Au lendemain des déclarations de Ali Laskri lors du point de presse du 23 avril, tenu au siège du parti à Alger, les premières réactions ne se sont pas fait attendre de la part de ceux qui estiment avoir été ciblés par certains de ses propos. C’est le cas de Chafaâ Bouaiche, le chef du groupe parlementaire du FFS à l’APN, qui, dans un post publié sur sa page Facebook, écrit : «Le FFS a toujours été entre les mains de ses militants. C’est grâce à eux que le parti est encore debout.» Une réponse aux propos de Ali Laskri, vainqueur des élections du 20 avril, qui affirmait : «Nous veillerons à restituer le parti à ses militants dans toutes les structures et dans son mode de fonctionnement. Pour corriger les dysfonctionnements, nous procéderons chaque fois que de besoin à un assainissement démocratique comme préconisé par notre feu président Hocine Aït Ahmed.» Depuis la victoire surprise de la liste menée par Ali Laskri lors du congrès extraordinaire du 20 avril, la position du député de Béjaïa, présenté comme un soutien du clan Baloul, est fragilisée. Si pour le moment, la nouvelle instance présidentielle travaille à consolider l’unité et la stabilité du parti après les départs massifs de ses cadres, qui ont préféré claquer la porte d’une formation politique dans laquelle ils ne se reconnaissaient plus, les responsables s’attendent à des changements importants au sein des structures dirigeantes. En gros, des têtes vont tomber, et celle du président du groupe parlementaire serait menacée, d’autant que la victoire de la liste Laskri consolide la position de Hadj Djilani, le premier secrétaire du parti, dont les relations avec le chef du groupe parlementaire à l’APN sont exécrables. Sur sa page Facebook, l’ancien journaliste s’était fendu d’un commentaire peu amène contre lui au moment où la direction du parti rendait hommage à l’opposant Ali Mécili assassiné à Paris et qui avait organisé la rencontre entre les deux opposants historiques au régime : Hocine Aït Ahmed et Ben Bella en 1985 à Londres. Le député de Béjaïa a étalé sur la place publique les divergences et les divisions qui secouaient le parti. «Ali Mécili, qui avait réussi à réunir l’opposition, a-t-il besoin d’un hommage de ceux qui, dans la même famille, ne s’entendent pas ?» se demandait Chafaâ Bouaiche.  

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