Au cœur d’Alger, un fourgon dédié au don du sang est garé. L’appel est fait, des malades attendent du sang. Des jeunes se montrent généreux, intéressés et soucieux de donner leur sang à des malades. Ils répondent alors à l’appel de l’association scientifique des étudiants en pharmacie de l’université d’Alger. Protocole rigoureusement respecté : gants, prise de sang, test pour le statut sérologique ou autre anomalie sanguine. Et la surprise : la majorité des jeunes venus donner leur sang sont des toxicomanes. Pas de possibilité de terminer la démarche. Les médecins refusent. Selon un membre de l’association, il ne «s’agit pas d’une grande collecte, la plupart sont des toxicomanes». Statistiquement, 367 personnes se sont présentées, mais «20 poches de sang seulement ont été collectées. Et nous avons a commencé à 11h30 et on a arrêté vers 14h». Il ne s’agit pas de la première campagne où des toxicomanes sont «détectés». Récemment, à la Grande-Poste, deux toxicomanes et un alcoolique ont été enregistrés sur de 50 personnes ce qui est normal, selon l’association. Mais la campagne de cette semaine reste une exception vu le nombre important détecté, insiste encore le jeune étudiant. A noter aussi, le taux d’abstention des jeunes à se rapprocher de ces points de don du sang. Pourtant, l’association tente de sensibiliser un large public. D’ailleurs, elle se félicite du nombre de bénévoles qu’ils ont réussi à convaincre de monter dans ces points de collecte pour «la première fois». «Mais comme y’avait beaucoup de malaises, le médecin nous a demandé d’accepter seulement les personnes ayant déjà donner auparavant», raconte encore le jeune homme.
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