jeudi 17 mai 2018

Les prix globalement stables à Oran

Les produits sont disponibles et généralement accessibles. La pomme de terre était cédée hier à 50 DA, les carottes à environ 70 DA. Les poivrons étaient proposés entre 80 et 100 DA mais les haricots verts entre 200 et 230 DA. Ces prix sont stables depuis quelque temps déjà. Le prix des petits pois n’excède pas 60 DA et les exemples sont multiples. «Seulement 50 DA (le kilo), c’est presque gratuit !» s’exclame un marchand de la rue des Aurès (ex-la Bastille) désignant des bouquets d’ail empilés à profusion sur son étal. Hors saison, ce condiment est très cher. L’oignon de saison, tout frais, de couleur blanche est vendu à 50 DA seulement contre presque le double pour l’autre catégorie. «Heureusement que nous avons ces arrivages de Tlemcen et de Mascara, sinon vous auriez payé l’oignon qui n’est pas de saison et qui nous vient des chambres de conditionnement entre 150 et 200 DA», explique un autre commerçant qui jure s’être approvisionné chez des grossistes à hauteur de 80 DA le kilo. C’est pourtant le prix pratiqué par certains détaillants. Mais la vraie exception concerne la tomate, disponible mais à un prix allant de 130 à 150 DA. «Ce n’est pas la saison et les produits cultivés sous serres sont toujours plus chers», précise un marchand de fruits et légumes, dont la tomate provient de la wilaya de Tiaret. Pour ce qui est des fruits, même si les prix n’ont pas augmenté, ceux-ci demeurent relativement chers avec, à titre indicatif, la fraise toujours à 250 DA le kilo et les abricots, fruit entrant, à 300 DA. Parmi les produits consommés en plus grande quantité durant le Ramadhan, on retrouve les dates qui sont cédées ici à 500 DA le kilo. Sur un autre registre, il faut savoir que la demande sur les fruits secs, notamment les pruneaux et le raisin secs, augmente sensiblement durant ce mois sacré. Ce ne sont pas des produits de première nécessité mais, notamment à Oran, le plat à base de ses deux denrées, auxquelles on peut éventuellement ajouter de l’abricot sec ou même de l’ananas ainsi que des amendes, est presque quotidien. Ces produits coûtent cher. Néanmoins, on n’en achète pas en grandes quantités. Sur les étals, la livre de pruneaux secs est proposée à 400 DA, la demi-livre de raisin sec à 250 DA et la demi-livre d’abricot sec à 350 DA. Les prix pratiqués ici sont très légèrement en dessous de ceux proposés dans les échoppes d’alimentation générale et les supérettes. Hier encore, ces dernières, notamment celles réputées pour pratiquer des prix bas, ont été prises d’assaut. Les rayons ont été vidés en un clin d’œil, mais remplis au fur et à mesure. Cette frénésie pour les achats qui caractérise ce type d’occasions est prise en considération par les autorités locales qui multiplient les campagnes de sensibilisation pour rassurer les consommateurs sur la disponibilité des produits durant tout le mois de Ramadhan. «Parfois, ce sont les consommateurs eux-mêmes qui contribuent à l’augmentation des prix lorsqu’ils achètent en grandes quantités pour stocker alors qu’il est beaucoup plus intéressant, ne serait-ce que pour la fraîcheur, d’effectuer des achats au quotidien», indique le chef de service de contrôle des pratiques commerciales à la direction du commerce d’Oran. Les prix ne sont plus administrés et dépendent donc de l’offre et de la demande, mais cette instance, conformément aux directives du ministre de tutelle, a déjà effectué un travail en amont. «Nous effectuons des missions d’observation quotidiennes du marché (gros et détail) et nous faisons tout pour qu’il n’y ait pas de rupture dans l’approvisionnement», indique Nouredine Mokadem pour qui la disponibilité de l’offre en quantités suffisantes est la seule solution pour contribuer à stabiliser les prix. Selon lui, le consommateur, en craignant la pénurie, agit parfois de manière irrationnelle. «La tomate a enregistré une augmentation sensible, mais c’est parce que ce fruit n’est pas de saison et au fait qu’il provienne de cultures sous serres, il faut ajouter la forte demande en ce début de Ramadhan», explique-t-il en assurant par ailleurs que les prix de la viande blanche, comme le poulet, qui tourne en ce moment autour de 300 DA le kilo, va bientôt connaître une baisse sensible. Même constat pour la viande bovine car on s’attend à l’entrée sur le marché de produits importés pour satisfaire la demande. La viande ovine et surtout le poisson restent chers, à cause d’une offre insuffisante. Toujours par souci de s’assurer d’un approvisionnement continu en produits, l’initiative de l’an dernier pour aménager un marché spécial et occasionnel établissant un lien direct entre producteurs (ou importateurs) et consommateurs va être généralisée.  

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