vendredi 25 mai 2018

Tipasa : Le secteur du tourisme victime de la supercherie

Les hautes autorités du pays veulent-elles réellement développer l’activité touristique dans la wilaya de Tipasa, un territoire pourvu des potentialités naturelles, historiques et artisanales immenses, sachant que cette wilaya côtière est une proie facile pour les prédateurs ? Les haltes des ministres du Tourisme depuis des années lors de leurs visites d’inspection à Tipasa se suivent et ressemblent depuis des années sans apporter un sens au secteur. Dès son arrivée, chaque ministre du Tourisme se soumet au même protocole. Ils ont droit aux mêmes explications et discours stéréotypés de leur représentant. Le secteur du tourisme continue à faire face à d’éternelles entraves. Le secteur du tourisme et de l’artisanat, à l’agonie aujourd’hui, était générateur des richesses et créateurs d’emplois durant les années 70’. Le coup de gueule de Abdelkader Benmessaoud au début du mois de Ramadhan illustre la grave défaillance du secteur. L’insouciance et le désintérêt affichés par les gestionnaires des affaires publiques de cette wilaya ont contribué à l’hécatombe du secteur du tourisme à Tipasa. L’indétronable directrice du tourisme, installée depuis 18 ans à ce poste, ne suscite aucune inquiétude chez les décideurs du pays. Elle a réussi à entraîner les ministres du Tourisme et les walis désignés depuis l’élection présidentielle de 1999 vers des sinistres horizons qui ont jeté le secteur du tourisme dans l’abîme. Cette même directrice du tourisme a favorisé l’attribution illégale du terrain de 12 hectares, pourtant réservé auparavant pour la construction de l’Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST). L’intervention de la Chambre administrative de Blida a heureusement d’attribution. Le secteur du tourisme, aux yeux des walis, n’a jamais été un sujet qui mérite plus d’attention, malgré les instructions des hautes autorités du pays. Les chefs de l’exécutif de la wilaya se contentent d’une «chorégraphie» et d’un «discours», sans plus, pour un semblant de remise en état d’un virtuel programme. Dégâts Aucune information n’est fournie sur l’imminente disparition de l’unité de fabrication du tapis traditionnel de Cherchell, sur le fiasco annoncé dans la gestion des ZET de Chenoua et de Colonel Abbas, sur l’avenir du secteur à l’ouest de la wilaya. La dernière visite du ministre du Tourisme et de l’Artisanat à Tipasa a été confinée à l’inspection des complexes de l’Entreprise de gestion touristique de Tipasa (EGTT). Du temps de l’ex-ministre du Tourisme, Smain Mimoune, une enveloppe de 425 milliards de centimes avait été allouée à l’EGTT pour réhabiliter ses trois unités (Matarès, Corne d’or, CET). Abdelkader Benmessaoud a annoncé à son tour qu’un budget de 200 milliards de centimes vient d’être affecté à l’EGTT. La saison estivale s’installe à Tipasa, mais les complexes de l’EGTT ne seront pas au rendez-vous pour accueillir les estivants. Réévaluation du marché, crise financière, l’Etat continue à alimenter les caisses de l’EGTT, un opérateur sous perfusion devenu un gouffre financier qui n’arrive toujours pas à donner satisfaction. Les changements des responsables de l’EGTT n’ont pas abouti au résultat espéré. La directrice du tourisme, assurée d’une retraite dorée, perpétue ses pratiques en dépit des scandales qui ont éclaboussé la wilaya de Tipasa. Développer le tourisme et l’artisanat à Tipasa dans cette atmosphère malsaine est une supercherie. Les beaux jours sont assurés aux malversations et au gaspillage de deniers publics dans cette wilaya convoitée, victime de la supercherie. Les dégâts des complicités.        

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