vendredi 18 mai 2018

Solidarité : Les associations appelées à être plus présentes sur le terrain

La présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès, a appelé hier les associations à faire preuve d’une meilleure présence sur le terrain de la solidarité envers les personnes qui se trouvent en situation de besoin. S’exprimant sur les onde de la Radio nationale, la première responsable du C-RA a regretté que «des associations n’existent que sur le papier» alors qu’elles devraient accompagner les efforts de l’Etat en matière de solidarité avec les catégories nécessiteuses, estimant que ces associations qui ne se manifestent que pour réclamer des subventions publiques «constituent un dossier à ouvrir afin de les mettre devant leurs responsabilités». Mme Benhabylès a fait également le constat selon lequel les habitudes de solidarité — qui est une valeur ancestrale de la personnalité algérienne — tendraient à céder devant l’individualisme, saluant cependant «l’élan» de solidarité qui s’exprime de manière spontanée au sein de la société notamment durant les crises. Plaidant pour l’élaboration d’un fichier national des personnes en difficulté, l’invitée de la Radio nationale s’est déclarée favorable à l’organisation d’une rencontre pour remédier à la situation que vivent «les laissés pour compte», annonçant que son organisation est en train de développer des opérations de solidarité avec notamment le Mali, le Niger ou la Libye ainsi que des actions dans les zones frontalières, les Hauts-Plateaux et les régions montagneuses afin de venir en aide aux Algériens défavorisés. Pour rappel, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a fait état récemment d’un projet de stratégie visant à assurer une meilleure prise en charge des catégories vulnérables de la société et consolider les programmes et mécanismes en matière d’accompagnement et d’assistance. Dans une allocution à l’ouverture d’un séminaire national sur le rôle des Cellules de proximité de solidarité (CPS) dans le développement social, Mme Eddalia a mis en évidence la nécessité d’éclaircir les points de vue auprès de l’ensemble des acteurs autour de la stratégie qui devra être adoptée afin d’assurer une meilleure prise en charge des catégories vulnérables, à travers la détermination de mécanismes à même de consolider les programmes entrepris en matière d’accompagnement et d’assistance. Elle a souligné que cette stratégie devra «contribuer à relever le niveau de la prise en charge des catégories vulnérables au sein de la société» et s’inscrire au titre des programmes d’accompagnement fondés notamment sur les campagnes de sensibilisation qui focalisent sur les opérations d’insertion sociale et sur la construction des capacités des personnes fragiles et leur ouvrir les espaces de participation à même de leur permettre d’accéder à des emplois ou d’établir des microprojets.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire