Un jeune homme – Ounissi Nadir, 33 ans – a trouvé la mort hier au complexe sidérurgique d’El Hadjar, avons-nous appris de ses collègues. Graisseur de son état, il a été mortellement intoxiqué par le monoxyde de carbone (CO1) au niveau de la zone chaude du haut fourneau. Ses deux collègues qui étaient en sa compagnie ont également inhalé le CO1. Cependant, l’arrivée des secours a pu les sauver. Ce qui n’est pas le cas pour le premier qui, malgré son transfert à hôpital Ibn Sina, a rendu l’âme, laissant derrière lui une veuve et un enfant. Dramatique, cet incident l’est à plus d’un titre, puisqu’il intervient, faut-il le souligner, 48 heures après le décès d’un autre sidérurgiste au laminoir à chaud (LAC) du même complexe. Il s’agit de Chelbi Abdelmadjid, père de cinq enfants. Ancien employé du complexe sidérurgique Sider El Hadjar, il travaillait pour le compte de l’entreprise Metal Mind, une des filiales du groupe public d’Imetal. Le défunt a trouvé la mort sur les lieux de la PMA à la suite d’une chute mortelle. Force est de relever que la dégradation des conditions sécuritaires professionnelles, au niveau de l’usine de Sider El Hadjar, incombe au premier responsable, chargé de ce volet. Recruté sur injonction du sulfureux député Bahaedine Tliba, le chargé de la sécurité, un ancien retraité militaire, semble ignorer les dernières recommandations relevant de l’Hygiène, sécurité, environnement (HSE). Ce dernier est un domaine d’expertise technique contrôlant les aspects liés aux risques professionnels au sein de l’entreprise, afin de conduire à un système de management intégré. Cette dégradation des conditions sécuritaires au niveau de l’usine d’El Hadjar et autres aspect liés à la qualité des équipements et des vêtements professionnels des travailleurs, surfacturés, ne seront certainement pas omis par les enquêteurs de la gendarmerie qui ont été instruits hier par le parquet d’El Hadjar d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités.
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