Les syndicats du secteur expliquent la situation par «le choix des enseignants de rejoindre les classes pour ne pas enregistrer de retard dans les cours». L’appel de l’Intersyndicale n’a pas eu d’impact hier au niveau de la capitale. Les établissements scolaires et les structures de santé publique, véritables baromètres du suivi de l’appel de l’Intersyndicale, n’ont pas enregistré de changement dans leur rythme de fonctionnement, hier. Une virée dans la capitale a permis de constater que dans les établissements scolaires, l’appel des syndicats du secteur n’a pas eu l’écho attendu. Les syndicats expliquent cette situation par «le choix des enseignants de rejoindre les classes pour ne pas enregistrer de retard dans les cours». Le mot d’ordre a eu un suivi de 65% dans l’éducation, selon Boualem Amoura, président du Satef, malgré les mesures contre les syndicats. La baisse de la mobilisation s’explique, selon le syndicaliste, par le timing de la grève. «Le troisième trimestre, les enseignants préfèrent terminer le programme, notamment pour les enseignants des classes d’examen et se démobilisent ainsi du mouvement de protestation», souligne M. Amoura qui met en avant également l’impact de la ponction sur salaires brandie par le ministère de l’Education nationale contre tout gréviste. Il y a aussi lieu de souligner la crainte de représailles des inspecteurs concernant les enseignants non encore titularisés, ajoute le même représentant syndical. «Pour nous, la grève a été une réussite, du moment que des milliers de travailleurs y ont adhéré», estime Lamri Zegar, chargé de communication à l’Unpef. Dans le secteur de la santé, un suivi «mitigé» a été enregistré dans la capitale. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp) estime le taux de suivi entre 60 et 75%. Lyès Merabet se félicite d’un «bon taux de suivi» dans toutes les régions, atteignant 80% dans certaines wilayas, comme Blida, Tizi Ouzou ou Tipasa. Ces syndicalistes dénoncent «l’armada policière» mobilisée pour faire échouer les rassemblements de l’Intersyndicale. Ils dénoncent la politique du gouvernement visant le retour au système du syndicat unique, en déclarant la guerre à l’activité syndicale. L’Intersyndicale revendique l’abrogation de la loi sur la retraite, en vigueur depuis janvier 2017, qui a mis fin au droit de départ en retraite anticipée. Elle exige également l’association des syndicats autonomes dans le débat sur le nouveau code du travail, ainsi que des mécanismes de protection du pouvoir d’achat.
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