La désignation de nouveaux membres de l’instance présidentielle au FFS remet sur la table l’existence d’une autorité « parallèle » à celles qui ont toujours porté l’étendard du plus vieux parti de l’opposition en Algérie. Evoquée depuis au moins une vingtaine d’années, l’existence d’un « cabinet noir », qui a accompli le rôle de conseiller de l’ombre à l’ancien président, Hocine Aït-Ahmed. Dans ce cercle très fermé des «proches» du président disparu, figurent des fidèles de Hocine Aït-Ahmed. C’est le cas des deux Baloul, Karim et Aziz, ainsi que de son fils Jugurtha. Karim Baloul est notamment connu pour être la «courroie de transmission» entre le vieux leader, qui résidant l’essentiel de son temps à Lausanne en Suisse, et les cadres qui activent à l’intérieur du pays. L’influence du « fils de Hussein-Dey », comme il se présente lui-même, était telle que c’est lui qui transmettait la composante du secrétariat national. Mais dans ce groupe, une femme s’est particulièrement distinguée. Il s’agit de l’ancienne journaliste Salima Ghezali. Jamais encartée FFS, l’actuelle députée de la capitale avait une oreille attentive auprès du «zaïm». Elle avait une influence politique considérable sur lui. Le rôle de Salima Ghezali était énigmatique d’autant plus qu’elle n’avait pas de lien organique avec le parti. Depuis 2011, en revanche, Hocine Aït Ahmed avait décidé de faire sortir ces hommes et femmes de l’ombre. Dans le sillage des protestations qui avaient suivi le « printemps arabe », il avait désigné certains d’entre eux dans « le cabinet du président » du FFS, mettant ainsi en isolement le premier secrétaire national de l’époque, Karim Tabbou. Ce dernier a fini par démissionner du parti. Les Baloul et Jugurtha Aït-Ahmed ont même continué à avoir une relative influence sur l’appareil du parti même après le décès de Hocine Aït Ahmed. Du moins, jusqu’au congrès extraordinaire de vendredi dernier
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