Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) entament, dimanche matin, les débats autour du projet de loi relatif à la santé. Un texte qui vise à réformer et à moderniser le système national de santé, en tenant compte des « profondes mutations » de la vie politique, économique et sociale du pays, notent les rédacteurs de ce texte dans l'exposé des motifs. Ces derniers soulignent que « le financement de la santé essentiellement par l'Etat et la Sécurité sociale mérite d'être conforté en vue de sauvegarder les équilibres nécessaires, car il est devenu difficile de mobiliser d'autres ressources pour la prise en charge d'une demande de services en constante augmentation, compte tenu des données démographiques et épidémiologiques ». Le projet de loi sur la santé, composé de 470 articles, réaffirme « la gratuité des soins qui constitue un acquis essentiel, préservé, réaffirmé et mis en £œuvre à tous les niveaux, l'universalité et l'égalité d'accès aux soins et la solidarité, l'équité et la continuité du service public de santé ». Le texte de loi consacre également la place du secteur privé de la santé, à qui est attribué une « mission de service public » sur la base d'un « cahier des charges », car considéré comme complémentaire au secteur public de la santé. Le nouveau texte de loi contient plusieurs nouveautés, comme la « procréation médicalement assistée », « la hiérarchisation des activités médicales à travers l'introduction du médecin référent et la dispensation des soins et l'hospitalisation à domicile », « la création de la carte électronique de santé et l'institution du dossier médical électronique du patient », « la consécration de la qualité de fonctionnaire pour les professionnels de santé dans les structures et établissements publics de santé » et le « le réaménagement de l'établissement public de santé en lui conférant le statut d'établissement public à gestion spécifique ». Le projet de loi sur la santé, longuement discuté au sein de la commission santé de l’Assemblée qui a reçu le document en 2016, lors de la précédente législature, a fait l’objet de plusieurs modifications par la commission qui a supprimé 35 articles et introduit 14 nouveaux, résume Nahla Bekralas, journaliste du service politique de la radio Chaine 3 de la Radio Algérienne.
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