Plus de 200 jeunes promoteurs en difficulté ont organisé, hier, une opération «escargot» sur le tronçon autoroutier reliant El Adjiba à Bouira pour protester contre les saisies de leurs matériels acquis dans le cadre des différents dispositifs étatiques de soutien à l’emploi (Ansej, Cnac et Angem) ainsi que contre le rééchelonnement de leurs dettes. Regroupés au sein d’un «collectif d’appui aux microentreprises – CAME» de Bouira, les jeunes promoteurs réclamaient «plus de facilitations et l’intervention de l’Etat» pour qu’ils puissent sortir de leurs difficultés et relancer leurs projets bloqués dans l’impasse. Lourdement endettés suite aux crédits obtenus auprès des banques dans le cadre des mesures étatiques de soutien à l’emploi de jeunes, les protestataires revendiquent une «amnistie générale et l’effacement de leurs dettes». Cette opération «escargot» s’est ébranlée depuis M’chedallah vers Bouira en empruntant le tronçon autoroutier d’El Adjiba. Des fourgons et des camions, acquis dans le cadre des différents dispositifs de soutien à l’emploi, ont été utilisés par les promoteurs protestataires dans leur action, ce qui a perturbé sérieusement et plus de deux heures durant la circulation automobile, a-t-on constaté. «Nous traversons des problèmes financiers, nos entreprises ne sont pas rentables, car les offres de travail sont devenues rares, voire quasi inexistantes», a expliqué un promoteur. Contacté à ce sujet, le directeur de l’antenne locale de l’Ansej de Bouira, Adel Hemmal, a expliqué à l’APS que ce «sont les banques qui exercent des pressions sur les promoteurs qui n’ont pas respecté les échéances de paiement de leurs dettes». «Nous avons soulevé déjà ce problème de saisie de matériels et autres procédures judiciaires menées à l’encontre de ces promoteurs défaillants, mais le problème réside toujours au niveau des banques, notamment la BADR ainsi que le CPA et la BNA», a précisé le même responsable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire