mardi 15 mai 2018

Des militants, enseignants et étudiants dénoncent une injustice

L’enseignement de la langue amazighe peine à se généraliser dans tous les paliers et les établissements scolaires de la wilaya de Bouira. Le nombre de postes budgétaires dégagés ces dernières années illustre parfaitement l’immobilisme et le laxisme des pouvoirs publics quant à une généralisation et une promotion efficace de tamazight. Le comité de suivi pour la promotion de tamazight, né dans le sillage des événements ayant ébranlé le campus universitaire Akli Mohand Oulhadj fin de l’année passée, a condamné d’une manière énergique «la légèreté avec laquelle la direction de l’éducation de la wilaya a pris le dossier relatif aux postes budgétaires censés être réservés pour tamazight, surtout dans les deux paliers du primaire et du collège pour la wilaya de Bouira». Dans un communiqué rendu public en début d’après-midi d’hier, les animateurs du comité en question ont estimé que les responsables du secteur veulent «pousser les choses au pourrissement». «Comment expliquer les deux postes budgétaires qu’ils viennent d’inscrire au titre du concours des enseignants prévu pour cet été pour la wilaya de Bouira. Deux postes pour tamazight pour le cycle primaire», a-t-on regretté. Pour les membres et défenseurs de la langue amazighe, la wilaya de Bouira est une région très sensible et que, si engagement pour la généralisation progressive de l’enseignement de cette langue il y a, comme l’avait déclaré la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit en personne, surtout pour le primaire et à partir de l’année scolaire 2018/2019, c’est incontestablement à partir de la wilaya de Bouira. Une wilaya, souligne-t-on dans le même document, «où cohabitent dans un esprit fraternité, arabophones et berbérophones depuis des siècles, mais qui risque, avec cette politique d’ostracisme qui persiste au niveau de la DE Bouira, de vivre des fissures, des divergences et des malentendus aux conséquences imprévisibles et dangereuses». Ils interpellent la ministre de l’Education afin d’intervenir «pour réparer cette injustice et libérer immédiatement des postes pour l’enseignement de tamazight afin que dans toutes les écoles primaires et les collèges de la wilaya au niveau des 45 communes soit dispensé  l’enseignement de notre langue».

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