mardi 15 mai 2018

Sider El Hadjar : Les messages de Yousfi

Le ministre de l’Industrie et des Mines a appelé, hier à partir de Annaba, les dirigeants du complexe Sider El Hadjar de bien gérer les dizaines de milliards de dinars, validés dernièrement par le CPE et destinés à un investissement complémentaire pour consolider les travaux de la première phase. «Cet argent doit être investi dans un équipement de qualité, de haute technologie et fiabilité. L’Etat a consenti un effort financier considérable pour le complexe El Hadjar et il attend en retour une bonne gestion à la hauteur du sacrifice.» Tel est le vœu du ministre, lors de sa visite hier au complexe. Et d’ajouter : «Vous n’êtes pas les seuls sur le marché, il y a le complexe de Bellara (Jijel) et d’autres privés qui vous concurrenceront dans le domaine, notamment celui de ERTHB Haddad dont la technologie est la meilleure au niveau africain.» Peu  avant son passage sur le site, des syndicalistes mécontents ont bloqué le portail de l’usine pour dénoncer le secrétaire général, Amouri Noureddine, imposé, selon eux, par Sidi Saïd via un PV, sans passer par les urnes. «Nous sommes là pour informer le ministre de l’Industrie que l’actuel secrétaire général du syndicat de Sider El Hadjar n’est pas le représentant légitime des travailleurs. Proche du député Bahaeddine Tliba, il a été imposé par la tutelle. Pour preuve il n’a aucun bilan moral encore moins financier depuis deux années. Le ministre peut avoir des craintes concernant l’argent octroyé à l’investissement, car c’est ce SG du syndicat qui le gère», dénoncent les syndicalistes protestataires, avant d’être dispersés par les éléments de la Gendarmerie nationale. Auparavant, le ministre de l’Industrie s’était rendu à Ferrovial et Cital, installées l’une à côté de l’autre. Et si pour la première, ordre a été donné aux gestionnaires de diversifier les produits de l’usine à travers des partenariats, pour la seconde il n’a pas caché son plaisir de voir de près le progrès de l’intégration locale embarqué dans les rames, notamment le câblage, les afficheurs électroniques, le vitrage et la maintenance. Rappelons que Ferrovial et Sider El Hadjar sont deux entreprises qui ont frôlé, dans un passé récent, le dépôt de bilan. Pour la première, il a fallu 4,2 milliards de dinars pour la remettre sur les rails. La seconde, quant à elle, c’est un véritable gouffre où des centaines de milliards ont été déboursés avec l’espoir de reprendre une production à la mesure des dépenses. Jusqu’à, hier, le complexe était «écumé» par le syndicat et le député Tliba.

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