mercredi 2 mai 2018

Le MDS veut un «gouvernement qui réhabilite le travail»

Le Mouvement démocratique et social (MDS), qui a tenu la semaine dernière son premier congrès ordinaire depuis le décès d’El Hachemi Cherif en 2005, plaide pour un gouvernement qui réhabilite le travail. Dans une déclaration rendue publique, hier, à l’occasion de la Journée internationale du travail, le MDS estime que tout est fait actuellement pour «contrarier la rupture avec les forces de l’argent sale, qui menacent pourtant de détruire l’Etat de l’intérieur». Considérant que leur normalisation ne peut pas être l’objectif dans les circonstances actuelles, le MDS a affirmé que «le changement doit marquer la rupture avec le despotisme néolibéral adossé à la rente, qui consiste en un mécanisme unique de pillage et de contrôle du pays, le soumettant à la prédation du capital financier mondialisé». «Seul un gouvernement du travail pourra répondre aux aspirations de notre peuple», a ajouté ce parti qui explique que ce gouvernement du travail qu’il propose «doit s’atteler à la réalisation d’une série de mesures urgentes, qui valorisent le travail et ceux qui produisent les richesses, qui améliorent les conditions pour permettre le développement en grand de notre pays». «A quoi bon proclamer le droit au travail dans la Constitution, si l’Etat ne se fixe pas l’objectif du plein emploi ? Le gouvernement doit donc soutenir le secteur productif créateur d’emplois en maintenant la commande publique et en développant la demande des familles», a relevé le MDS, pour qui, ce gouvernement du travail «doit encourager l’investissement, mais aussi créer les conditions d’utilisation maximum des capacités installées en appliquant des plans viables de redressement et de redéploiement des activités». «Il doit renforcer le secteur public grâce au partenariat avec le privé sans que ce partenariat se transforme en instrument de privatisation rampante. Car il faut bien comprendre que c’est aussi la défense du service public qu’assurent les luttes des médecins résidents et des enseignants», a ajouté cette formation, qui a annoncé «sa participation à la prochaine présidentielle». «Les travailleurs se battent pour la dignité du travail. Et la valorisation salariale du travail doit accompagner sa promotion sociale et sa qualification. Il faut verser un deuxième salaire sur un compte épargne rémunéré, accessible seulement pour consommer des biens ou services produits localement, en lien avec leur mise à disposition par les entreprises algériennes publiques ou privées», a ajouté le MDS, selon lequel «l’Etat prendra en charge ce deuxième salaire, le temps que les entreprises puissent l’assurer. Pour faire face à cette charge, les ressources financières allouées aux subventions seront transférées vers les salaires». Ce gouvernement pour lequel plaide le MDS sera également, selon la même déclaration, celui qui protégera le travail et élargira les droits syndicaux.

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