dimanche 20 mai 2018

«L’école et l’université ne sont pas des espaces d’idéologies»

Le président Abdelaziz Bouteflika a adressé, hier, aux étudiants un message à l’occasion du 61e anniversaire de la Journée nationale de l’étudiant. Le chef de l’Etat a beaucoup insisté dans ce message sur l’impératif de mettre l’école et l’université à l’abri des querelles politiques et des conflits idéologiques. «Comme toutes les haltes historiques exigent de méditer l’exemple des prédécesseurs et d’en tirer des messages à l’adresse des générations futures, je voudrai, à l’occasion de la Journée nationale de l’étudiant, en adresser quelques-uns aux étudiants de notre pays. Le premier est celui de saisir l’opportunité que leur offre leur pays d’acquérir le savoir en veillant à ne perdre aucun moment de leur parcours estudiantin au service de l’avenir de leur pays. L’école et l’université ne sont ni des terrains de conflits ni des espaces d’intérêts, d’idéologies ou de compétition politique», a soutenu le président Bouteflika, qui appelle ainsi au respect du campus universitaire «d’autant qu’il s’agit de l’avenir de nos générations futures». Mais le chef de l’Etat, qui refuse que l’université se transforme en une arène de confrontation idéologique ou politique, sait-il que le parti qu’il préside, à savoir le FLN de Djamel Ould Abbès, a créé «Jil Bouteflika» regroupant plusieurs organisations estudiantines dépendant de l’ex-parti unique. Le président Bouteflika a poursuivi son message en appelant les étudiants à rendre à l’Algérie ce qu’elle leur a donné. Le chef de l’Etat a souligné l’importance de sacraliser le travail «en vue de répondre aux besoins de notre pays dans tous les domaines et garantir son développement continu». «De nombreux domaines économiques, tels que l’agriculture et l’industrie par exemple, sont en quête de compétences et de connaissances, alors que nous enregistrons, avec regret, l’existence du chômage dans les rangs de nos diplômés universitaires», a-t-il affirmé. Le président Bouteflika a relevé la nécessité de mettre «à profit tout le potentiel de notre système de formation pour offrir à ces diplômés universitaires des opportunités du recyclage, à l’instar des autres pays du monde». Tout en soulignant le niveau atteint par l’université algérienne en termes de progrès qualitatif et de contribution efficiente de ses diplômés au développement du pays, le président Bouteflika estime qu’il faudra «veiller à mettre notre université au diapason de l’évolution accélérée des sciences dans le monde d’aujourd’hui». Le chef de l’Etat a assuré qu’il y a «suffisamment de structures et d’encadrement pour nous fixer comme objectifs légitimes l’intégration, davantage de technologies, la promotion des branches des sciences exactes, l’ouverture sur les langues étrangères et la coopération avec les autres universités du monde pour garantir à l’université algérienne une place dans ce nouveau siècle». Le Président dénonce dans ce sillage les «voix pessimistes et subversives» qui s’élèvent, de temps à autre, pour «dénigrer injustement l’université algérienne et ses résultats humains». Pour lui, «la meilleure réponse à leur apporter est la place qu’occupent les nombreux diplômés de nos universités, qui ont fait le choix de l’émigration dans les pays occidentaux».  

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