mercredi 2 mai 2018

Marche à Béjaïa du comité de solidarité avec les travailleurs

La célébration de la Journée mondiale des travailleurs, qui a eu lieu, hier, dans la wilaya de Béjaïa, a été marquée par une marche à laquelle ont appelé le comité de solidarité avec les travailleurs (CST) de la wilaya et le PST. Ont rejoint la manifestation, qui s’est ébranlée de la Maison de la culture vers la place de la Liberté d’expression Saïd Mekbel, des syndicats autonomes de l’éducation, de l’administration, la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs et la LADDH, qui ont été représentés par leurs membres dirigeants. La célébration de cette date s’est déroulée, cette année, dans un contexte particulier imprégné par la préparation d’une nouvelle loi portant le projet du code du travail et par les cycles de protestation dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Syndicalistes, ligue des droits de l’homme et partis politiques voient en cette mouture en gestation une menace pour les acquis sociaux. Parmi ceux remis en cause, sont mentionnés les libertés syndicales, le droit à la grève et les CDI, entre autres. Les slogans, qui ont été portés par plusieurs dizaines de marcheurs, versent justement dans la dénonciation de la démarche des pouvoirs publics qui est perçue comme étant antisociale et libérale. Le CST a condamné «la remise en cause des acquis sociaux par une politique du gouvernement qui prône le démantèlement des barrières qui protègent les droits sociaux économiques des travailleurs». Le CST a appelé, à l’occasion, les travailleurs à résister à «l’offensive (du pouvoir) par la politique économique libérale qui remet en cause toutes les lois qui garantissent la liberté et la dignité humaine». Le PST, quant à lui, a marché pour «l’augmentation du pouvoir d’achat et l’indexation des salaires sur les prix, le droit à l’exercice syndical et le droit de grève et militant pour un système de santé publique gratuit et de qualité». Les militants et sympathisants du PST ont plaidé pour «la convergence des luttes» sociales menées par les travailleurs des divers secteurs. Car seule cette option est, selon le PST, «capable d’imposer une autre politique au service des besoins sociaux des masses populaires». «C’est la voie par laquelle on construira une convergence démocratique, antilibérale et anti-impérialiste», ajoute le parti. La procession s’est ensuite dirigée vers la COGB-La Belle pour soutenir les travailleurs qui revendiquent la «permanisation» des contractuels, le respect de la convention collective signée entre la direction et les travailleurs. Et, par dessus tout, des travailleurs de la COGB rejettent la composante du syndicat de l’entreprise, dont les membres, selon eux, sont des «retraités avec lesquels les intérêts divergent».  

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