lundi 7 mai 2018

Stress et maladies guettent les automobilistes

La dépendance à la voiture reste énorme en Algérie car la politique de transport et l’offre de transport public n’ont pas tout à fait évolué à la mesure de la demande et des besoins en mobilité de la population. Les automobilistes sont de plus en plus exposés à la pollution due à la circulation routière. De plus en plus de symptômes de stress, colère au volant et signes d'irritabilité des conducteurs sont relevés. L’automobile émet une quantité impressionnante de polluants et a une influence sur le stress tant du conducteur bloqué dans le trafic que de la population harcelée par un bruit de fond permanent. Le transport routier est responsable de plus de 40 % des rejets de particules en suspension dans l’atmosphère. En milieu urbain, il constitue la principale cause de pollution de l’air. Ce polluant n’est pas émis directement par les véhicules mais résulte de la réaction chimique entre les oxydes d’azote (NOX) et les composés organiques volatils (COV) dus au transport et à l’utilisation de solvants. Très néfaste pour la santé, l’ozone irrite les membranes et les muqueuses (nez, gorge, yeux et voies respiratoires) et provoque notamment des insuffisances respiratoires, toux, crises d’asthme. Les enfants, les personnes âgées et les individus allergiques ou asthmatiques sont particulièrement vulnérables. Autre polluant automobile : les oxydes d’azote (NOX) générés par la combustion des carburants. Pénétrant dans les ramifications les plus fines des voies respiratoires, ils peuvent provoquer une hyperréactivité bronchique chez les personnes sensibles et ils accroissent la sensibilité aux infections des bronches enfantines. Le benzène est, quant à lui, un élément cancérigène responsable, entre autres, de la leucémie. Il a en outre un effet dépressif sur le système nerveux central. D’après plusieurs études médicales, le bruit du trafic routier augmente le risque de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Nous sommes particulièrement exposés aux dommages générés par le bruit du trafic. Le bruit répété peut entraîner des problèmes de surdité. Il perturbe aussi le fonctionnement nerveux, générant des troubles qui vont de la simple gêne au stress intense, avec des conséquences sur le métabolisme et le système immunitaire. La dépendance à la voiture reste énorme en Algérie, car la politique de transport et l’offre de transport public n’ont pas tout à fait évolué à la mesure de la demande et des besoins en mobilité de la population. La qualité des transports collectifs par bus à l'heure actuelle n'est pas à même de limiter l'achat et le développement de l'usage de la voiture particulière. Ainsi, l’automobile est devenue indispensable pour l’ensemble des déplacements quotidiens d’une majeure partie de la population, d’autant plus que les grandes villes d’aujourd’hui sont des agglomérations étalées, éclatées, fragmentées et discontinues. Malgré le coût de l'essence et de l'entretien toujours croissants, les ménages dépendent, plus que jamais, semble-t-il, de leur automobile. La voiture a été vécue ces dernières années comme un progrès économique et social. On gagnait de l'argent, on s'équipait. C'était vrai pour le logement et l'électroménager. La voiture était emblématique de ce progrès. L’achat d'un véhicule est induit en Algérie par un besoin de circuler.

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