vendredi 4 mai 2018

UE : Les taux de croissance économique en Algérie sont restés «relativement élevés» malgré la crise

Les taux de croissance économique en Algérie sont restés «relativement élevés» entre 2013 et 2016 malgré la chute drastique des cours des hydrocarbures, a affirmé hier la Commission européenne. Dans un rapport sur l’état d’avancement des relations UE-Algérie publié hier en vue du 11e conseil d’association UE-Algérie prévu le 14 mai à Bruxelles, l’Exécutif européen a souligné que «le gouvernement (algérien) avait réussi à maintenir des taux de croissance relativement élevés — moyenne de croissance de 3.6% entre 2014 et 2016 — grâce au maintien de niveaux de dépenses publiques depuis le début du choc pétrolier». La Commission européenne a fait remarquer, dans son rapport, que le niveau de dette publique «reste bas» au regard des standards internationaux avec une estimation du ratio dette publique-PIB de 17,7% pour 2017, dans laquelle la dette publique extérieure est «négligeable». «Le gouvernement maintient sa position de non-endettement extérieur», a-t-elle soutenu. Selon l’Exécutif européen, malgré la diminution accélérée des réserves en devises de l’Algérie — le niveau des réserves de change officielles a chuté de 194 milliards de dollars fin décembre 2013 à moins de 100 milliards à fin 2017 — «le niveau actuel reste substantiel». Evoquant la série de mesures provisoires prises par l’Algérie pour réduire ses importations en raison de difficultés financières, la Commission européenne a confirmé que ces dernières «ont fait l’objet d’un échange de correspondances entre la commissaire au Commerce et la haute représentante de la Commission européenne et leurs homologues algériens, le ministre du Commerce et le ministre des Affaires étrangères». L’UE a, en effet, intensifié son dialogue avec l’Algérie en «analysant de manière conjointe l’impact de ces mesures dans le commerce bilatéral et l’environnement des affaires en Algérie et cherchant des solutions conformes aux termes de l’Accord d’association», a-t-elle expliqué. D’ailleurs, plusieurs réunions entre hauts fonctionnaires concernant les questions d’accès au marché ont également eu lieu. Dans le cadre de leurs «priorités de partenariat» adoptées en mars 2017, l’UE et l’Algérie s’engagent à «développer un partenariat stratégique qui consacre leur sécurité énergétique mutuellement bénéfique, et conviennent d’explorer les mesures possibles pour l’accroissement des investissements et des interconnexions électriques en Europe et en Méditerranée», a rappelé la Commission. Les deux parties s’engagent, en outre, à explorer «les mesures favorisant la formation, les transferts de technologie, d’innovation, d’expertise et de connaissances de l’UE vers l’Algérie».  

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