mardi 24 avril 2018

Arrivée à Alger d’un directeur de la Commission européenne

Place au dialogue. Ignacio Garcia Bercero, DG du commerce à la Commission européenne, arrivera à Alger le jeudi 26 avril pour «des discussions», a annoncé, hier, le chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, John O’Rourke. Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée au 19e Festival européen en Algérie, M. O’Rourke a estimé qu’il faut laisser les experts «discuter en toute sérénité». «Nous attendons la visite du directeur, M. Bercero, pour les discussions. Je pense qu’il est temps maintenant de laisser les experts discuter en toute sérénité. Je ne fais plus de déclarations à la presse. Et, pour le moment, il faut laisser les choses se décanter, lors de ces discussions qui se tiendront cette semaine et au-delà. Donc, je n’ai rien d’autre à ajouter», s’est contenté de déclarer le chef de la délégation de l’UE. L’arrivée d’Ignacio Garcia Bercero intervient après les réactions indignées des Algériens suite aux déclarations de la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, sur les limitations d’importations décidées par l’Algérie. Intervenant devant les commissions des affaires économiques et des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, la commissaire européenne a considéré, le 10 avril dernier, que l’Algérie fait des choses qui «ne sont pas en conformité avec nos accords de libre-échange.» «Il faut qu’on trouve des solutions, sinon il faudra évoquer, dans l’accord, les clauses de règlement de différend», avait-elle averti. Réagissant à ces déclarations, le FCE et l’UGTA ont exprimé, dans un communiqué commun, leur «préoccupation», estimant que les mesures de protection décidées par l’Algérie ne remettent pas en cause la volonté de notre pays de consolider sa coopération économique avec ses partenaires stratégiques, dont l’UE fait partie. De son côté, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche, avait considéré, dans une déclaration à la Chaîne 3, que la réaction de l’UE est «contradictoire» et «paradoxale». Participant à ce concert d’indignations, les membres du Conseil national de concertation pour le développement de la petite et moyenne entreprise (CNCD-PME), très remontés, se sont étonnés de la «réaction disproportionnée» de la commissaire européenne suite aux mesures engagées par l’Algérie pour faire face au déséquilibre important de la balance des paiements. A ce jour, aucune réaction officielle n’est venue apporter la contradiction à la commissaire qui a évoqué dans son intervention devant les députés français «un échange de lettres et des discussions» avec la partie algérienne. Estimant «inopportun» de commenter les déclarations algériennes, le chef de la délégation de l’Union européenne, John O’Rourke, a considéré que le dialogue doit s’instaurer. «Il y aura certainement un dialogue. Il (Ignacio Garcia Bercero) vient ici pour parler avec ses homologues», répond-il aux journalistes, s’excusant de ne pas apporter plus de détails.

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