La question de l’enseignement de l’éducation religieuse en générale et islamique en particulier suscite débat aussi bien dans les pays laïques, basés sur la religion ou islamiques. Certains ont intégré dans leur système éducatif des programmes d’éducation religieuse, qui prônent la tolérance avec autrui et le rejet de l’extrémisme, d’autres ont plutôt axé sur l’enseignement de la religion islamique qui rassemble, s’ouvre sur le monde et banni toute violence d’où qu’elle vienne. Pour mieux centrer ce débat et sortir avec des pistes de travail basées sur les expériences les plus réussies dans le monde, le HCI (Haut conseil islamique) organise, à partir de demain, un colloque international sous la thématique : «L’éducation islamique dans les écoles publiques à l’ombre des bouleversements mondiaux». Au moins une quinzaine de pays parmi lesquels, l’Iran, le Tchad, la Mauritanie, l’Indonésie, la Croatie, la Suède, l’Espagne, la Jordanie, la Syrie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Maroc et la Tunisie, et de nombreux universitaires d’au moins une dizaine d’universités prendront part aux travaux qui s’ouvriront (demain) en présence de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, le président du HCI, Bouabdallah Ghlamallah, le mufti de l’Egypte, Chawki Brahim Abdelkrim Moussa Allam, le secrétaire général du Groupement international de rapprochement entre les rites musulmans, Mohcene Mohamdi Iraki, de l’Iran, et Ramadane Moslo, président des Affaires religieuses de Turquie. Deux principaux thèmes, l’un intitulé : «L’éducation islamique : concepts et réalité» et l’autre : «Prévoir et relever les défis», seront au centre des nombreuses communications prévues et feront l’objet de travaux en atelier, qui se termineront avec des recommandations. Onze communications, ponctuées par des débats, marqueront la première journée. Représentant le ministère de l’Education, Sidali Daas parlera de l’éducation islamique dans le système éducatif algérien, et Dillali El Mistari, du Crasc, mettra l’accent sur le contenu des programmes algériens et les défis, alors que Brahim Hamadaoui, du Maroc, Mohamed Kheir Mohamed Hassan El Amri, de la Jordanie, exposeront les expériences de leurs pays, avant qu’Ahmed Zeghmi, de l’université de Ouargla, n’aille au fond de la problématique de l’éducation islamique en posant la question : «Religion ou éducation ?» Après le débat, trois intervenants des universités de Sétif, Sassi Hasnaoui, d’Alger, Abdelkader Djedi, et de Ghardaïa, Abdelaziz Khouadja, communiqueront sur l’éducation islamique dans les écoles algériennes, alors que Ilias Kouicem, de Tunisie, et Ramadane Moslo, de Turquie, parleront de l’expérience de leurs pays. Le Saoudien Noureddine Mohamed Safi a choisi pour thème «L’éducation islamique dans le curriculum de l’Etat et le curriculum caché», l’Indonésien Mustapha Toulous axera son intervention sur l’enseignement de l’éducation islamique dans son pays, le Marocain Mohamed El Meskini s’intéressera aux bienfaits de l’évolution des télécommunications et des technologies de l’information dans l’enseignement de l’éducation islamique, et son compatriote Mohamed Dahmane dévoilera l’expérience de son pays dans le domaine. «La réalité de l’enseignement de l’arabe et de l’éducation islamique en Suède» sera abordé par Hassan Moussa, et cet enseignement dans les écoles publiques espagnoles sera le thème de la communication de Seif El Islam Hamzaoui. De nombreuses autres interventions de professeurs des universités algériennes – Saïda, Laghouat, Mascara, Alger, Adrar, Tlemcen, Chlef, Oran, Djelfa, Tiaret – aborderont la thématiques sous tous ses angles. Le Tunisien Mohamed Tidjani El Matnini posera, à travers sa communication, la question liée à l’identité dans l’enseignement de l’éducation islamique, et Abdellah Bakhit Salah du Tchad aura pour communication «L’impact de l’éducation islamique sur les élèves des écoles primaires, des collèges et des lycées» dans son pays.
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