Y aurait-il une remise en cause du programme national de normtalisation et de mise à niveau des entreprises ? Trois éléments de réponses pourraient accréditer l’idée de cette remise en cause qui ne dit pas son nom. La survie des deux programme serait en jeu, puisque, à en croire des spécialistes et des professionnels de la mise à niveau des entreprises, aucune des lettres d’éligibilité des nouveaux adhérents au programme de mise à niveau n’est signée depuis juillet 2017. Le ministre de l’Industrie et des mines accuse une fin de non recevoir à toutes les propositions aux fins d’une mise à niveau, alors que nombre de professionnels naviguent à vue faute de visibilité sur ce dossier. En outre, le Comité chargé de la validation des candidatures au programme de normalisation ne s’est pas réuni pendant plus d’une année. La dernière réunion en date remonte à il y a deux mois, mais serait semblable à une discussion informelle puisqu’elle n’a été sanctionnée d’aucun procès-verbal, avons-nous appris auprès de certains professionnels impliqués dans les deux programmes en question ; le programme de la normalisation et celui de la mise à niveau des entreprises. Des dizaines de bureaux d’études engagés dans ces deux programmes n’ont pas été d’ailleurs payés depuis de longs mois, signe on ne peut plus clair d’une politique qui serait mise entre parenthèses, faute d’une réelle politique d’aide à la compétitivité. Des difficultés financières seraient à l’origine de cette situation de confusion et de manque de visibilité, puisqu’une remise en cause officielle des deux programmes n’a jamais été déclarée par les institutions compétentes. Les professionnels et les spécialistes pointent en tout cas des faits troublants et un déficit de communication à ce sujet, ce qui a entretenu la confusion générale dans laquelle se sont empêtrés nombre d’adhérents aux programmes de normalisation et de mise à niveau des entreprises. Le nom paiement des bureaux d’études et de consulting engagés dans la concrétisation desdits programmes est un signe d’une situation qui vire au cauchemar pour plusieurs d’entre eux, dont certains sont d’ores et déjà en situation de dépôt de bilan. Ils seraient les victimes collatérales d’une « guéguerre qui se déroule actuellement entre l’ANDPME, le ministère de l’Industrie et des mines et le Trésor public, ce qui contribue à une paralysie complète du système », nous a-t-on indiqué. Tout le monde s’accorde à dire en tout cas qu’une remise en cause des deux programmes est contraire à la volonté maintes fois affichée d’aider les entreprises à améliorer leur compétitivité et à se préparer au challenge de l’ouverture aux marchés extérieurs. La réussite d’un tel pari nécessite des actions minutieusement réfléchies plutôt qu’une gestion purement administrative et bureaucratique. Au-delà des discours pompeux, les opérateurs font face à d’insurmontables écueils, faute d’un travail coordonné de l’ensemble des administrations économiques.
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