Le ministre des moudjahidine, Tayeb zitouni, a déclaré hier à El Watan, à partir de Guelma, que «les victimes des massacres du 8 Mai 1945 sont reconnues politiquement comme chouhada et non administrativement». Une réponse lourde de sens mais visiblement assumée, lors d’un point de presse provoqué en marge de la commémoration du 73e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, organisé cette année à Guelma sous le haut patronage du président de la République. En effet, Tayeb Zitouni n’a pas manqué d’expliquer «qu’un travail se fait actuellement pour un recensement des victimes à tous les niveaux», sans pour autant en définir les mécanismes pour une hypothétique reconnaissance administrative. Le 8 mai de chaque année est commémoré à Guelma, Sétif et Kherrata. Est-il envisagé de faire du 8 Mai une fête nationale chômée et payée, ou du moins une journée synonyme de deuil national pour le 45 000 martyres tombés sous la répression féroce des milices ? Encore une fois, Tayeb Zitouni est sans équivoque : «Non, ce n’est pas dans nos prérogatives». Nous l’aurons compris, Tayeb Zitouni n’a rien apporté de nouveau à Guelma pour les milliers de familles de victimes des massacres du 8 Mai 1945 qui, faut-il le souligner, ont éclaté dans plusieurs villes du territoire national. Notons enfin, et au programme de cette 73e commémoration, qu’un colloque international dédié à cette date tristement célèbre est organisé par l’université 8 Mai 1945 de Guelma.
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