Oui. Selon l’ex-PDG de la compagnie Sonatrach Abdelmadjid Attar, mercredi à Rome, le rachat par l’Algérie d’une raffinerie en Italie et de trois terminaux pétroliers est une «excellente» idée. «Un, parce que cette raffinerie qui fonctionne et est située en Sicile, donc proche de l’Algérie et pas très loin de Skikda, et deux, parce qu’elle est dotée d’une capacité de production de 175 000 barils/jour, donc 2 millions de barils tous les quinze jours», explique l’ancien ministre. S’exprimant dans l’émission «L’invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, Abdelmadjid Attar affirme que le coût de l’installation de cette raffinerie, qui a besoin de rénovation, avoisinerait les 570 millions de dollars. «Elle permettra de traiter le brut algérien comme les résidus des raffineries de Skikda», poursuit-il. Quant aux trois terminaux, ils permettront, selon la même source, le stockage du brut et des produits pétroliers à l’arrivée et à la sortie de la raffinerie, en plus des pipes qui assureront le transfert à l’intérieur de la Sicile et ailleurs. «Cette opération d’acquisition vaut clairement mieux que le fameux projet de la construction de cinq raffineries à l’intérieur du pays… d’ailleurs ce projet semble abandonné», ajoute Abdelmadjid Attar, soulignant qu’on n’aurait su que faire des 50% de surplus de gas-oil et d’essence produits. Par ailleurs, entre les coûts de son acquisition, de son installation et ses capacités de production, la nouvelle raffinerie engendrera quelques millions de gains pour Sonatrach. «On ne peut pas faire des calculs précis pour savoir combien de gains engendrera cette raffinerie, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle fera gagner quelques millions de dollars, peut-être pas la première année, mais à long terme», estime l’ex-PDG de Sonatrach, soulignant que cette raffinerie sera présente pour une dizaine ou une vingtaine d’années de production.
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