mardi 15 mai 2018

Tizi Ouzou : Marche des promoteurs Ansej, Cnac et Angem

Des centaines de promoteurs dans le cadre des dispositifs d’aide à la création d’entreprise (Ansej, Cnac et Angem) ont organisé une marche, hier à Tizi Ouzou, afin de réclamer encore une fois l’effacement de toutes leurs dettes, notamment, bancaires et fiscales. La marche vers le siège de la wilaya, précédée d’un rassemblement devant celui de l’Ansej, a eu lieu à l’appel du Collectif d’appui à la microentreprise (CAME). Les manifestants qui maintiennent la pression exigent en plus de l’effacement des dettes, «l’arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires engagées à leur encontre», selon Nadir Naït Sidi Ahmed, représentant des protestataires, rencontré sur les lieux. Notre interlocuteur estime que les mises en demeure adressées aux promoteurs et les menaces de saisie se multiplient et se comptent par milliers dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il précise que «si aujourd’hui les promoteurs ne remboursent pas leur dettes, c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens pour cela et non parce qu’ils ne veulent pas le faire». L’action d’hier a été aussi une occasion pour les contestataires de réitérer leur refus des mesures de rééchelonnement des dettes décidées par le ministère des Finances. «Si les promoteurs s’engagent sur un rééchelonnement des dettes, qui va leur assurer que l’activité sera meilleure demain ?» s’interroge Naït Sidi Ahmed. Il explique que la majorité des secteurs d’activité est saturée et que les occasions de décrocher des contrats s’amenuisent, citant l’exemple de celui du transport public de marchandises, où il active. «Cela fait presque huit années que j’ai débuté mon activité. Au début, j’ai commencé à rembourser, mais maintenant je ne peux plus le faire», indique notre interlocuteur, ajoutant que les entrepreneurs évoluent dans un environnement défavorable à l’épanouissement et au développement des microentreprises. «Le financement via les dispositifs avait un but social. Nous exigeons que la solution aux problèmes rencontrés soit aussi sociale», ajoute le représentant des manifestants. A noter que le CAME a initié de nombreuses actions à Tizi Ouzou, dont des sit-in devant la Casnos et l’Ansej pour réclamer l’effacement de leurs dettes.  

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