mercredi 4 avril 2018

Plus de 90 millions d’actes d’état civil numérisés

Le ministère de l’Intérieur s’est engagé dans une démarche de modernisation importante devant se concrétiser d’ici à 2020, selon Abderrazak Henni, chargé de la modernisation des archives et des documents dans ce département. «Cette démarche s’oriente principalement vers la transition du secteur dans l’ère numérique, avec des échanges dématérialisés, se substituant progressivement au support papier», signale un document lu en partie par ce responsable lors de la cérémonie de lancement, dimanche, du permis biométrique et électronique au Centre national des titres et des documents sécurisés (CNTDS) au Hamiz. Parmi les objectifs assignés au projet figurent, précise un document dont El Watan détient une copie, la bonne gouvernance de l’administration (efficience, transparence…), le rapprochement de l’administration du citoyen, une administration au bout du clavier (guichet unique), une bonne gouvernance des IT (administration zéro papier, mutualisation et optimisation des ressources, réduction des coûts…). Le ministère de l’Intérieur a engagé l’opération titanesque de numériser les registres d’état civil dans l’objectif de moderniser le service public état civil par l’utilisation des TIC au niveau des communes et leurs annexes, la préservation des registres papier par leur numérisation, la réduction des délais de remise des actes, le rapprochement de l’administration du citoyen et la constitution du Registre national informatisé de l’état civil, détaille le DG dans sa présentation. Plusieurs phases ont été concrétisées dans cette ambitieuse opération. Il y a eu ainsi la numérisation des registres papiers état et saisie des données sur la base de plus de 98 millions d’images relatives aux actes (naissance, mariage et décès) scannées et la constitution des bases de données communales et une base de données nationale: 65,8 millions d’actes de naissance, 17,4 millions d’actes de décès et 15,2 millions d’actes de mariage. Il y a eu également la délivrance, au niveau des communes et de leurs annexes, des actes de naissance, de mariage ou de décès en moins d’une minute et de n’importe quelle commune ou annexe. Plusieurs phases ont été mises en place : assainissement des transcriptions des mentions marginales avec les croisements des trois bases de données (naissances, mariages et décès) et interconnexion des secteurs demandeurs de documents d’état civil au Registre national de l’état civil, afin qu’ils puissent consulter directement et ne plus demander ces documents aux citoyens. Des guichets online      Le principe de l’unicité de l’identité a été consacré à travers la conception d’un Numéro d’identification national (NIN), élément structurant de l’identité et support incontournable de l’interconnexion des bases de données, précise M. Henni. Selon le DG, la e-commune, qui représente un modèle de la e-gov à l’échelle locale, a des objectifs : offrir un service public électronique, rapide et à moindre coût; élargir et généraliser l’utilisation des TIC; passer d’une gestion administrative utilisant le papier à une gestion électronique sans papier; une accessibilité plus large aux services de l’administration via plusieurs canaux (guichets uniques, téléphone, Internet). Résultats attendus, selon le document lu par M. Henni : la création d’une seule interface de service pour le citoyen pour lui éviter le «Ce n’est pas le bon bureau», la simplification et l’amélioration de la qualité des services, réconcilier le citoyen avec son administration. Des perspectives sont assignées au projet de la e-commune à travers la mise en place de guichets online à travers des portails électroniques pour toutes les communes, dédiés à toutes les catégories (citoyen, administration, entreprise privée ou publique…) et la délivrance online de tous les services prestés, après mise en place de la certification électronique. L’opération devra être concrétisée au plus tard en 2020. Intervenant en marge de sa visite à une annexe de Kouba (Alger), le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a indiqué que son secteur atteindra «la dématérialisation» de l’administration avant fin 2019. «Les citoyens auront la possibilité de récupérer leurs documents en restant chez eux. Une convention sera signée avec Algérie Poste pour la remise des documents», a-t-il annoncé, affirmant que le citoyen pourra utiliser à terme son smartphone pour imprimer son document sans se déplacer dans les APC.

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