lundi 14 mai 2018

«Nous travaillons constamment avec les syndicats et pas seulement quand ils sont en grève»

La ministre de l’Education nationale établit un distinguo entre la notion de représentativité chez les syndicats, c’est-à-dire ceux qui remplissent les exigences pour négocier et la notion de représentation qui leur permet juste d’activer au sein du secteur. Une manière pour elle de soutenir son collègue du ministère du Travail, sans pour autant écarter de la concertation les organisations qui ne remplissent pas ou plus les critères de la représentativité. En clair, ces derniers n’ont plus le droit d’appeler à une grève.  «A un moment donné, il est bon de dire les choses comme elles sont et pour déclarer une grève, il faut être représentatif», a-t-elle déclaré, en marge de la visite de travail qu’elle effectuait dans la wilaya d’Oran. «Hier (samedi, ndlr), j’ai travaillé avec tous les syndicats et  la discussion était extrêmement franche et sincère et c’est fondamental, quand on a envie d’avancer», a-t-elle ajouté,  assurant que le principe de poursuivre la concertation et l’échange d’information a été maintenu pour  aller vers la construction d’un  climat scolaire favorable aux apprentissages. «En ce qui nous concerne, nous avons signé une charte d’éthique du secteur de l’éducation avec l’essentiel des syndicats et nous travaillons constamment ensemble et pas seulement quand ils sont en grève», a-t-elle expliqué en donnant l’exemple  des  commissions, dont  la dernière  est en train d’activer et de travailler sur les missions des différents conseils qui existent au niveau de l’éducation.   Au programme de visite de Nouria Benghabrit,  l’inauguration de nouveaux projets de groupes scolaires de CEM ou de lycées à Es Sénia (cité AADL), El Mogoun (daira d’Arzew), etc. mais aussi certains projets parfois pilotes en collaboration avec d’autres secteurs (santé, affaires sociales), à l’exemple de la nouvelle structure dénommée Nasri El Houari  et aménagée à Oran pour servir de centre d’orientation au profit des enfants autistes. Selon un cadre de cet établissement, qui ouvrira ses portes en septembre, seuls 30% des 522 enfants autistes diagnostiqués à Oran sont scolarisés, d’où l’intérêt d’un tel projet qui sera suivi à terme par l’ouverture dans la majorité des communes de classes dédiées à cette frange de personnes aux besoins spécifiques. Le centre de la médecine du travail aménagé dans une ancienne école, située au quartier El Maqari, a été visité par la délégation ministérielle au même titre que  l’unité de dépistage et de suivi (UDS) ouverte au lycée Pasteur et où l’on compte ouvrir une unité de sevrage tabagique. Dans le même esprit de collaboration entre les secteurs, un ancien parc de la commune d’Oran a été  transformé en centre de tri sélectif et de recyclage et aménagé en centre pédagogique pour accueillir régulièrement les élèves de toute la wilaya d’Oran. L’intérêt de cette initiative réside dans le fait que la sensibilisation à la protection de l’environnement passe aussi par la pratique et non pas seulement par l’apprentissage théorique. De manière générale, la ministre de l’Education a également suggéré l’intégration d’espaces culturels dans les nouveaux projets d’établissements scolaires, car ceux-ci constituent un lieu idéal de socialisation.  

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